Quelques mois à peine après sa publication, le très original roman est adapté au théâtre dans la pièce du même nom, puis dans la pièce Peter et Wendy (1904), plus connue sous le titre Peter Pan. Vu son succès, le roman sera republié (1911). Le personnage et l'œuvre vont ensuite être adaptés un nombre considérable de fois au théâtre, puis au cinéma et au "dessin animé" (7 versions), à la télévision, ou encore à la bande dessinée (notamment celle de Régis Loisel).
En y regardant de plus près, on s'aperçoit que le conte de Peter Pan est intimement lié au thème de la mort, symbolisée par le crocodile-horloge, et qui effraie aussi bien le Capitaine Crochet que Peter Pan qui n'hésite pas à tuer les enfants perdus qui "grandissent". En fait, c'est la thanatophobie (peur de la mort) qui pousse Peter Pan à refuser de grandir.
Certains commentateurs (cf. Wikipedia) voient aussi dans Peter Pan "le thème de l'éveil de la sexualité chez Wendy, et les sentiments freudiens de Peter envers une figure maternelle, d'où ses sentiments conflictuels pour Wendy et la fée Clochette. Elles représentent chacune une femme idéalisée différente. On peut en fait déterminer au moins quatre archétypes inaccessibles à partir des personnages féminins : Wendy, Clochette, les Sirènes, et Lily."
"Le livre met aussi en scène, et c'est l'une des premières fois dans l'histoire de la littérature, un franchissement de la barrière de la fiction, puisque Wendy et ses frères vont entrer dans un monde de conte où ils vont justement reconnaître nombre de personnages inventés par Wendy ; ce qui peut à la fois illustrer la lecture, où l'enfant lecteur peut s'identifier au héros d'une histoire et avoir le sentiment de rentrer à l’intérieur du livre, mais aussi une métaphore de la difficulté de l'auteur à quitter ce monde merveilleux et à ne pas se laisser dominer par lui. Ce monde apparaît en effet dominé par l'enfance : Peter veut rester un enfant pour toujours, et éviter les responsabilités de l'âge adulte, il s'enferme en quelque sorte dans le monde de l'enfance. Il adopte une attitude souvent tyrannique et hostile à toute forme d'autorité, ce qui permit à certains commentateurs d'obédience freudienne de parler d'un personnage sans surmoi. Le syndrome de Peter Pan tire justement son nom du refus conjoint de mûrir en s'insérant dans le monde des adultes, perçu comme trop conventionnel et de reconnaître le caractère
Mais, soyez rassurés. Si j'évoque aujourd'hui le conte de Peter Pan. ce n'est ni pour vous faire un cours de psychanalyse, ni pour vous faire rêver du jeune héro de l’œuvre, de Wendy ni encore moins de la Fée Clochette. Non !
C'est pour évoquer le terrible Capitaine Crochet.Et vous allez vite comprendre pourquoi.
La première chose que l'on remarque chez le Capitaine Crochet, c'est qu'il a perdu la main gauche, avalée par un méchant crocodile. Or, apparemment, il semble être droitier, ce qui fait que ce handicap ne devrait pas trop lui poser de problème. Une main remplacée par un bel outil en métal pourrait même être un redoutable avantage. Non ?
Pas pour se frise la moustache, ni pour faire le malin ! |
Certainement pour se battre |
Mais la question qui m'intéresse plus particulièrement est la suivante :
Car, ne l'oublions pas, le Capitaine Crochet est avant tout le capitaine d'un splendide bateau.
- ouvrir une boîte de sardines (car il n'est pas raisonnable d'imaginer faire de la grande cuisine) ;
- éplucher une mandarine (on oublie les gros agrumes, grenades, noix, noisettes, etc. et on se contente de pommes) ;
- lasser ses chaussures (mieux vaut marcher avec des sabots pendant quelques semaines) ;
- ouvrir ou fermer sa braguette de pantalon (à oublier, pour rester en survêtement) ;
- fermer la fermeture-éclair d'une veste (surtout ne pas la défaire en rentrant chez soi) ;
- prendre une douche sans se casser la figure ni se brûler (dur dur les robinets rotatifs) ;
- ouvrir et fermer une porte à clé ;
- se servir du touch-pad ou de la souris d'un ordinateur ;
- écrire l'autorisation dérogatoire de sortie en période de Covid !
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