En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?
jeudi 31 octobre 2019
Côte Lycienne - Etape 7 : de Gökkaya Limani à Üçagiz Limani
La zone de navigation constituée par le bras de mer entre l'île de Kekova et le continent est superbe.
Non seulement on y est très abrité du vent et surtout de la houle, mais en plus elle offre une grande variété de mouillages tous très différents les uns des autres avec, pour certains, quelques belles surprises. Mais comme vous vous en doutez, il doit y avoir du monde. Heureusement, Sabay Dii y était fin juin, avant le grand rush.
Après une première nuit à Gökkaya Limani (la Crique des Pirates) et une petite balade à travers une plaine de terre rouge pour atteindre un tout petit fort, Sabay Dii a fait un saut de puce pour aller se mouiller à l'intérieur du plan d'eau de Üçagiz Limani.
De la Crique des Pirates à Üçagiz Limani
Le petit château déjà visité, est laissé à tribord
Sur cette image satellite, on voit la grande île de Kekova.
En jaune la trajectoire de Sabay Dii pour aller de la Crique des Pirates (à droite) à Üçagiz Limani (à gauche).
Entre les deux mouillages, on devine la plaine rouge. En haut à gauche, le village de Üçagiz.
Sabay Dii mouillé à l'Est de Üçagiz Limani.
Tous les petits points blancs sont des voiliers agglutinés aux pontons de trois restaurants.
Sabay Dii dans le mouillage de Üçagiz Limani, vu du grand château de Kaleköy
La partie orientale de ce plan d'eau offre un excellent mouillage, vaste, très abrité, avec, sous trois quatre à cinq mètres d'eau, un fond de vase parfait pour que l'ancre s'y croche solidement.
Sabay Dii bien tranquille sous le regard vigilant du grand château de Kale Koy
A la différence de Sabay Dii dont le capitaine aime la tranquillité par dessus tout, les autres bateaux vont s'agglutiner à quelques pontons construits par des restaurants : promiscuité, bruit, agitation jusqu'à tard dans la nuit, et manque d'intimité au programme. Mais il y en a qui aiment.
Au cours de ce petit périple, Sabay Dii est passé au pied du village de Kaleköy.
Kaleköy et son château fortifié
Depuis le coin tranquille où était mouillé Sabay Dii, il ne fallait pas longtemps en pagayant avec l'annexe, pour retourner au petit village de Kaleköy entrevu trop rapidement.
Car, comme vous allez le voir, Kaleköy mérite le détour. En effet, ce minuscule village est devenu en quelques années un haut lieu du tourisme de la côte lycienne, heureusement pas très facile d'accès. On n'y peut venir que par la mer, ce qui limite drastiquement l'affluence.
Pourquoi est-il envahi ?
Pour plusieurs raisons : d'abord il faut bien comprendre qu'on ne vient pas ici que pour voir le village. Le voyage en bateau permet aussi de découvrir le splendide bras de mer séparant le continent de l'île de Kekova, en profitant une nuit ou deux d'un mouillage dans une des superbes criques de la région. Mais Kaleköy a néanmoins de l'intérêt. Le village accroché à une colline très escarpée est très pittoresque et il est surplombé par un joli château, en cours de restauration offrant une vue à 360°.
Le château-fort de Kaleköy
Vue depuis le château sur le bras de mer et l'île de Kekova
Vue depuis le château sur le bras de mer et le village de Kaleköy
Vue depuis le château sur le chemin des sarcophages luciens
Le mini-port de Kaleköy
(en fait trois quais construits par les restaurants pour accueillir les bateaux de touristes)
Mais la notoriété de Kaleköy réside dans son célébrissime sarcophage immergé, que l'on voit en photo sur tous les prospectus vantant la Côte Lycienne ...
Le voyez-vous sur la photo ci-dessous ?
Aller, on zoome ...
Le sarcophage immergé vu depuis la mer, avec le château en arrière-plan
Eh oui ! Pour ce modeste mais très particulier sarcophage, Kalköy est passé en une vingtaine d'années du calme d'un village de pêcheurs perdu loin de toute voie de communication à un site touristique de renommée internationale.
Envahi à la haute saison, il a perdu toute la quiétude dont pouvaient jouir ses rares habitants, paysans ou pêcheurs, qui se sont presque tous reconvertis en restaurateurs-hôteliers-marchants de pacotilles.
Madame ne parle que le turc mais sait faire des affaires avec toutes les nationalités
Coquillages des Philippines
Bracelets indonésiens
L'un des derniers pêcheurs du village
Bien que totalement dénaturé par le tourisme, Kalköy et son bassin de navigation n'en demeurent pas moins une superbe étape pour les veinards comme moi, qui peuvent y venir avec leur propre bateau, hors saison.
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