Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

jeudi 28 juillet 2011

Entre cyclones et golfes tempétueux

En ce moment, Sabay Dii est bien planqué dans le très sûr abri de Golfito, sur la côte Pacifique du Costa-Rica. A cette latitude (8° Nord), il est hors de portée des cyclones qui sévissent plus au nord, entre 10° et 30°, de mai à novembre. Mais il ne va pas demeurer là indéfiniment, vous vous en doutez.
L'objectif premier est de le remonter au Mexique, d'abord à Acapulco, puis ensuite dans la Mer de Cortez, encore plus au nord.
Mais pour cette longue navigation de plus de 3000 km, il faut drôlement ruser. En effet, il faut compter à la fois sur les cyclones qui peuvent se rencontrer sur ce parcours, de mai à novembre, mais aussi sur les tempêtes effroyables qui sévissent dans les deux golfes de Papagayo et de Tehuantepec, de fin octobre à mai.
Pour mener à bien ce voyage, je vais donc procéder de la façon suivante :
  • Fin septembre, je vais remonter le bateau de Golfito à Barillas, au Salvador.
Sur cet itinéraire, il n'y a pas de cyclones (car on reste en dessous de 10° de latitude) et on peut traverser le redoutable golfe de Papagayo en sécurité (car les tempêtes n'ont pas encore commencé). Par contre, à cette époque de l'année, il est absolument impossible de remonter plus haut, car c'est la pleine saison cyclonique.
Sabay Dii restera donc à Barillas, où il existe une petite marina (en réalité quelques corps morts surveillés), bien à l'abri des grosses vagues du Pacifique, au fond d'un estuaire.
  •  La deuxième étape qui devrait me mener de Barillas à Acapulco est bien plus longue.
Elle ne peut avoir lieu qu'à la fin octobre et au début novembre, car à cette période, les cyclones disparaissent de l'Hémisphère Nord, et les tempêtes du Golfe de Tehuantepec n'ont pas encore commencé.
Comme vous pouvez le constater, la navigation dans cette zone du monde n'est pas simple. Elle doit être programmée attentivement, sur les bases d'une bonne connaissance de tous les phénomènes climatiques locaux. Ainsi, on navigue en sécurité, ce qui est absolument nécessaire dans une région dépourvue de ports accessibles aux voiliers, de garde-côtes prêt à intervenir en cas de pépin, et de stations météo locales.

Pour ces deux parcours, il est probable que je serai seul sur le bateau, ce qui ne pose pas de problème. En effet, mon bateau est facile à mener car il est particulièrement bien équipé, aussi bien pour les manœuvres en solitaire, que pour l'assistance à la navigation (cartes électronique, sonar, radar, réception satellite des fichiers météo américains, etc.). De plus, je disposerai d'un beau régulateur d'allure, tout neuf, que je suis en train de faire construire à la Rochelle. A moins qu'un équipier ou une équipière ne souhaite me rejoindre pour profiter de ces deux belles navigations...

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