Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mercredi 22 juin 2011

Sabay Dii est dans le Pacifique

Et ça fait même un bon bout de temps ... deux semaines déjà que le Canal de Panama a été franchi ...
Vous voudriez savoir comment ça se passe le Canal de Panama, hein ? Allez, on y va ...
D'abord faut savoir comment il est fait ce satané Canal. Pas comment il a été fait, non, car alors il faudrait parler de Ferdinand de Lesseps (celui du Canal de Suez) qui avait attaqué les travaux mais qui avec des milliers de travailleurs morts de fatigue ou du paludisme et un énorme scandale financier, a du abandonner le projet, projet repris plus tard par les Américains pour faire ce que le canal est aujourd'hui. (voir l'histoire du canal sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_canal_de_Panam%C3%A1)
Non, parlons uniquement de la topographie de ce canal... qui permet de rejoindre le Pacifique et l'Atlantique (et vice-versa) en franchissant une montagne, la cordillère américaine.



Il faut donc remonter en bateau la montagne (avec des écluses) et puis redescendre sur l'autre versant (encore avec des écluses). Mais comme la montagne est assez large (une trentaine de km), on l'a noyée en partie en fabriquant un lac artificiel, le Lac Gatun. Et oui, les bateaux ça a besoin d'eau pour se déplacer !!!


Nous sommes arrivés par le côté Atlantique, donc à Colon, point d'entrée du canal et port franc au traffic monstrueux.

Pour être autorisé à emprunter le Canal, il faut entreprendre de nombreuses démarches et satisfaire à des tas d'obligations. Le mieux est de recourir à un agent qui se charge de toutes ces tracasseries. Ensuite, il faut préparer le bateau  : des gros pneus le long de la coque et 4 solides amarres, une pour chaque handliner (c'est ainsi qu'on nomme les 4 équipiers obligatoires qui travailleront tout au long de la traversée pour  maintenir en bonne position le bateau).
On peut tout louer sur place, le matériel comme les équipiers. Mais notre équipage était complet : Didier à la barre et Natacha, Lauriane, Maïna et Vincent aux amarres.
Il faut ensuite attendre la réponse des autorités du canal et puis un beau jour, on apprend que c'est à nous.
On doit se rendre aux "flaps", en évitant les bateaux de passage qui vont 6 fois plus vite que nous et pèsent plusieurs milliers de fois plus que nous... (on passe devant ou derrière lui ???)

C'est là qu'on charge le pilote officiel obligatoire lui aussi, et indispensable dans la pratique.
Et le voyage commence ...
Première partie : de Colon au Lac Gatun où nous dormirons ; c'est la partie la plus difficile, car c'est lorsqu'on monte qu'il faut tirer sur les amarres, lutter contre le courant et les turbulences.
Devant nous un gros cargo, et derrière nous Spirit, un petit trimaran américain de 12 m


 Durée de cette première partie : 3 heures, jusqu'à la nuit noire. En images ...























Et l'équipage ?
Aller Lauriane, faut tirer fort, maintenant relâche, retire, plus fort !!!
Aller Natacha, c'est à toi, maintenant, vas y !!!


        Un peu de stress par moment ...
 mais nos 4 handliners feront du bon boulot
C'est finalement le capitaine qui en fera le moins, se contentant de barrer tranquillement si nécessaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire