Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

vendredi 18 octobre 2024

Sabay Dii est en vente

Bientôt novembre, bientôt l'hiver.

Comme vous avez pu le constater, six mois viennent de s'écouler sans que je poste le moindre message sur le blog. Tout à fait exceptionnel, n'est-ce pas ?

Eh oui, l'année 2024 est très particulière.

L'hiver dernier, j'avais préparé en grand Sabay Dii pour de nouvelles aventures nautiques qui devaient commencer en mai, mais en avril, j'ai du me faire opérer. Trois mois plus tard, au lieu d'être en mer, j'étais toujours en convalescence. Aujourd'hui, je vais bien, mais ne risque pas de faire ce que je faisais les années précédentes, malgré toute ma bonne volonté et les soins que j'ai reçus.

Il m'est donc clairement apparu que mon projet de navigation en solitaire vers le Grand Nord n'était plus raisonnable. C'est pour cela qu j'ai pris la décision de mettre en vente Sabay Dii, plus beau et plus affuté que jamais, en espérant qu'il aura une deuxième vie aussi excitante que celle que nous avons partagée.

Après quelques mois passés sagement à Marans, je l'ai conduit à Rochefort, sur la Charente, bien loin de l'Océan.

C'est bien le plus beau de la marina de Rochefort, non ?

Dans quelques jours, je le déplacerai à Boyardville, sur l'île d'Oléron, pour un hivernage, en attendant qu'un nouveau propriétaire lui fasse re-goûter l'air du Large.

De mon côté, je fais tout ce qu'il faut pour retrouver la forme en espérant être embarqué sur les bateaux des copains, pour quelques régates hivernales à la journée.



vendredi 24 mai 2024

Sabay Dii prêt à renaviguer


Ça y est ! Sabay Dii est enfin prêt à naviguer. Ou presque !

Juste quelques petits détails à régler (récupérer le nouveau hale-bas, l'extincteur à déclenchement automatique, ...) et je devrais pouvoir repartir vers le grand large, mais cette fois vers le Nord. Les Iles Feroe, l'Islande, le Spitzberg, puis retour par la Norvège et es Lofoten. Un projet que nous étions quelques uns à avoir il y a plus de 20 ans (n'est-ce pas Hervé, loïc, ... ?). C'est en partie pour cette raison tenue secrète que Sabay Dii a été conduit à la Rochelle par la route (ça m'évitait de refaire le tour de l'Espagne et du Portugal). C'est aussi avec cet objectif que j'ai fait l'isolation des fonds du bateau cet hiver. Et puis à La Rochelle, on trouve toutes les compétences techniques et tout le matériel pour préparer un voilier.

Pour en arriver là, il m'aura fallu beaucoup de temps, de patience et d'énergie, d'autant que j'ai eu quelques mauvaises surprises, l'une très grosse, et puis d'autres, plus petites, mais liées à la première : la corrosion du mât !

Cette corrosion, découverte un peu par hasard en regardant à l'intérieur du mât, et totalement invisible de l'extérieur, aurait certainement été, à moyen terme, à l'origine d'une rupture du mât, avec les conséquences qu'on est en droit d'imaginer, lorsqu'on fait de la navigation hauturière. Le phénomène était très avancé. Constatée par expert, cette corrosion d'origine électrolytique est due à l'absence ou à la mauvaise qualité de la couche de protection que l'on doit toujours mettre entre le mât en aluminium, et la platine en acier inoxydable qui est rivetée à son pied pour supporter toutes les poulies de renvoi des drisses, hale-bas, balancines, etc. 

Vue de l'intérieur du mât : les boursouflures indiquent les zones où l'aluminium a été oxydé dans la masse (presque un trou).
 

Vue de l'extérieur : rien de visible autour de la platine qui supporte les poulies.

Aucun recours possible contre le constructeur du mât, la très réputée société Sparcraft qui a pignon sur rue à La Rochelle, car le mât avait plus de 10 ans. Il m'a donc fallu commander un nouveau mât, mais pas au prix fort, car la société a consenti une petite remise comme geste commercial, reconnaissant une part de responsabilité dans ce problème de corrosion. Mais vous allez voir que ce n'est pas tout de commander un nouveau mât pour en remplacer un ancien, car en 15 ans, les profils de tube changent et avec eux une quantité d'accessoires qui concourent à une note délirante de presque 25000 €. Gloups !!! Mais impossible de passer outre sauf à vouloir se prendre le mat sur la tête, ce qui alourdit encore plus la note, à cause des dégâts causés au bateau.

Sabay Dii, tout beau mais sans mât, sur le parking de la zone technique de La Rochelle

Délai de préparation du nouveau mât : 6 mois ! Donc remise à l'eau de Sabay Dii au Bassin des Chalutiers, à La Rochelle, tout près de la zone technique, au milieu des énormes catamarans (de 50 à 80 pieds) de la firme Fountaine-Pajot.



En arrière-plan, le paquebot du Musée Naval.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En attendant ce nouveau mât, il m'a d'abord fallu remettre en service tout ce que j'avais du démonter avec mes copains à Leucate, en septembre 2023 pour le transport routier jusqu'à La Rochelle. Au total trois semaines de boulot, en janvier, sous une pluie quasi quotidienne, et un temps glacial. Pas le top, mais j'ai connu pire ! Vivement que je finisse l'isolation des planchers !

Et puis, le nouveau mât commandé en septembre est enfin arrivé (dans les temps), en mars.

Les deux mâts ; au centre le nouveau, et à gauche, l'ancien. 16 m de long !

Je suis donc revenu à La Rochelle où j'ai passé encore trois grosses semaines. Il m'a fallu d'abord conduire Sabay Dii au Port des Minimes, car le Bassin des Chalutiers n'est pas fait pour de longs séjours. 

Au Bassin des Chalutiers, on a tagué le bateau. Il n'y a qu'en France qu'on peut voir une telle connerie.
 

Encore sous la pluie et même sous la grêle !
J'allais travailler à la zone technique où se trouvaient les deux mâts, l'ancien et le nouveau. J'ai commencé par démonter tout ce qui pouvait l'être sur l'ancien, avec l'espoir de tout replacer sur le nouveau. Mais ce transfert a été semé d'embuches, car entre les deux versions, tout ou presque avait changé à cause de l'évolution du profil du tube : rail de GV, type de coulisseaux de fixation du rail, position des fixations des câbles, etc. Plein de "petites" choses qu'il a fallu changer à coup de 500 € chaque fois d'où une note finale très salée. Et évidemment tous les démontages se sont faits "à la dure", à coup de dégrippant, de pince-étau, de tournevis à frapper, de chalumeau, et même parfois à la masse, avec comme objectif délicat de ne rien détruire. En plus, pour ne rien arranger, l'embase du mât, qui est solidaire du pont du bateau, était incompatible avec le nouveau profil, ce à quoi, ni le chantier, ni le fournisseur de mât n'avaient pensé. Un comble. Il a donc fallu désolidariser l'ancienne embase et la faire usiner pour l'adapter au nouveau mât. Mais en France, il est bien plus difficile que dans nombre de "petits pays de la planète" de trouver un atelier de mécanique avec des bons tourneurs, fraiseurs, ... Plus facile de vendre du neuf. Et donc, le travail d'adaptation attendu étant du niveau d'un élève de CAP, il a fallu faire et refaire le boulot, jusqu'à avoir satisfaction. D'où, encore, beaucoup de temps et d'énergie perdus.

 

Ce qu'il reste de l'ancien mât que j'ai tronçonné et apporté à la ferraille avec la remorque d'Olivier. Valeur : 250 € avec tous les anciens câbles. Une broutille comparée au coût de l'opération, mais c'est mieux que rien.

Finalement, ce fut le 19 avril que le bateau fut remâté, mais sans moi, car le même jour, j'étais opéré à Perpignan. Heureusement, Olivier et Jean-Eudes, qui me furent d'une grande aide pendant toutes mes journées de labeur à la Rochelle, se chargèrent de l'opération. Chapeau et merci à eux deux !

Aujourd'hui Sabay Dii est amarré à Marans, à l'intérieur des terres, au milieu de Marais Poitevin. C'est un ancien port fluvial de commerce, situé sur un canal qui reliait autrefois Niort à l'Atlantique.

 

Sabay Dii est maintenant fin prêt pour repartir loin, avec, bien sûr, un nouveau mât, mais aussi un nouveau gréement dormant, de belles drisses toutes neuves, un superbe génois sortant de la voilerie Tasker, et plein d'accessoires que j'ai changés comme le feu de tête de mât (un Lopolight de dernière génération, la Rolls des feux de mât), une nouvelle antenne VHF, la chaise du radar (lui aussi révisé chez Pochon), etc., etc. Sans compter un nouveau safran, des nouvelles rotules, des joints de quilles rénovés ! Il est donc paré pour un nouveau départ, bien plus affûté, optimisé et performant que jamais. Néanmoins, il va devoir attendre sagement quelques mois que je sois, à mon tour, complètement retapé. 

Rendez-vous donc, vers fin juillet, en espérant que je serai à nouveau en pleine forme, pour de nouvelles aventures nautiques, mais qui risquent d'être reportées d'un an pour des raisons indépendantes de notre bonne volonté.

dimanche 3 décembre 2023

Sabay Dii est retourné dans son élément

30 novembre 2023

Sabay Dii a été remis à l'eau.

Il flotte à nouveau, tout beau, mais à présent dans les eaux du port des Minimes, à La Rochelle.

Il attend un nouveau mât qui devrait être installé à la mi-février. Il aura aussi un nouveau gréement dormant (les haubans, étais, etc.), de nouvelles drisses, un nouveau génois, un nouveau radeau de survie, etc.

Le moteur a été révisé de la tête (le bouchon de gazole) aux pieds (l'échappement). Avec un nouvel échangeur, son nouveau col de cygne, ses durites toutes belles, ses nombreux filtres propres, ..., il est comme neuf avec seulement 2500 h de fonctionnement. (5000 € l'opération quand même - les tarifs français n'ont rien à voir avec ceux du reste du Monde, avis aux globetrotteurs).

Si l'on rajoute un safran neuf, ses rotules changées, son nouveau carré de barre, etc. que je viens de remplacer cette année, il sera à nouveau prêt pour de superbes navigations.

Vous aurez des photos lorsqu'on me les aura fait passer, car je ne pouvais pas me libérer pour assister à cette émouvante cérémonie.

Mais de toute façon, je ne vais pas tarder à aller faire un saut là-bas, pour le bichonner à l'intérieur (traiter les parquets, réorganiser le local technique, ...), lui ajouter quelques petits accessoires, comme par exemple une télécommande radio de guindeau, ..., et isoler les planchers (ne me demandez pas pourquoi faire cela maintenant). Et à cette occasion, j'aurai tout mon temps pour lui refaire le portrait en photo.

Donc à bientôt en images.

lundi 11 septembre 2023

Gros travaux de préparation et départ de Sabay Dii par la route

Après presque un mois de navigation très souvent jour et nuit, j'ai pu me reposer un peu (2 jours) chez moi à Perpignan (c'est à 10 km seulement de Canet en Roussillon). Bizarre de dormir dans un lit qui ne bouge pas et pas facile de ne pas ouvrir l’œil toutes les heures pour voir si l'immeuble ne croise pas un cargo ou ne se rapproche pas de la côte.

Et puis j'ai conduit Sabay Dii à la marina de Port-Leucate où j'avais réservé une place pendant 15 jours pour préparer le bateau en vue de son transport par la route jusqu'à la Rochelle prévu le 4 septembre.

Et quinze jours ne furent pas de trop pour cette préparation exigeante et harassante qui devait permettre le transport du bateau par la route jusqu'à la Rochelle.

1. les travaux indispensables avant le transport par route pour respecter les gabarits routiers :

  • désarmement complet du bateau (voiles, cordages, poulies, bôme, hale-bas, tangons, ...)
  • démâtage, démontage des barres de flèche, sécurisation des enrouleurs, dépose de l'antenne VHF, ... et emballage de tous les câbles en vue du transport routier
  • dépose des balcons arrières (avec filières et filets de protection) et des balcons de mât
  • démontage de l'arceau arrière (dépose des panneaux solaires, de l'éolienne et du support d'hydro-générateur), ainsi que des 6 antennes (Iridium, GPS, TV, AIS, Navtex, GPS dédié à l'Iridium), ce qui nécessite préalablement le démontage des faisceaux électriques (qui passent à travers les cloisons et derrière les meubles de la salle d'eau) et la sécurisation des câbles de tous ces composants depuis la table à cartes, ou  depuis le pilote ou depuis le gestionnaire de charge.
  • Fixation et sécurisation de tout ce qui a été démonté sur le pont du bateau en respectant la hauteur maximale de 4.5 m depuis le sol.
  • Mise hors d'eau des trous de passage des câbles et des trous de fixation des balcons, arceau, etc.

Heureusement, pendant deux jours, j'ai eu l'aide de mes super-copains. Pour faire le gros du déménagement : Guy, Francis et Xavier (et sa remorque). Un vrai déménagement, puisqu'on a rempli complètement un garage avec tout ce que j'avais amassé pendant 13 ans de navigation. Et puis, le jour du démontage de l'arceau arrière, encore Guy et Francis, et cette fois-là Hervé.

Et enfin, il a fallu charger le bateau et puis le mât sur le camion, et là encore, en plus des grutiers et des chauffeurs du camion et de la voiture pilote, j'ai pu compter sur l'aide de Mathieu et de Hervé (le malouin malin) et de quelques résidents de la marina qui passaient par là.

Merci à tous ces braves !

Le chantier en images ...

Grâce à la remorque de Xavier et au fourgon de Guy, on a vidé le bateau. De quoi remplir un garage (et il n'y avait ni les vêtements ni les voiles dans l'affaire). Incroyable ce qu'on peut stocker dans un RM en 13 ans  !

Hervé, Guy et Francis au boulot, l'arceau arrière est encore à poste.




Une infinité de fils à débrancher ou à couper pour pouvoir enlever l'arceau et le mât.

Il me faudra tout remonter le jour venu !

   
Le camion attend sagement qu'on lui pose Sabay Dii sur l'échine.
 
  

Le mât bien emballé.



Préparation du camion.



 Le Grand départ

Sabay Dii est aujourd'hui à La Rochelle, au chantier RM Yacht qui l'a construit et qui va lui refaire une beauté.


mardi 15 août 2023

Bien arrivé

Bien arrivé à Canet en Roussillon ce mardi 15 août à 19 h 30.


Bien fatigué aussi, donc je vais me coucher pour récupérer un peu.

A plus tard.

vendredi 11 août 2023

Minorque, et après ?

Comme vous le savez, Sabay Dii vient d'arriver à Minorque.

Comme vous le savez aussi, Sabay Dii vient de boucler son tour du Monde, puisque la première étape de ce périple de 13 ans était justement la visite des Baléares, dont Minorque. C'était il y a fort longtemps, et, par curiosité, je me suis plongé hier soir dans le gigantesque album photo constitué au cours de ce voyage. J'y revois mon Sabay Dii aux Baléares en septembre 2010, aussi beau que maintenant, bien que moins décoré ; tout en blanc, tout simplement. Et bien moins équipé qu'aujourd'hui (pas de panneaux solaires ni de régulateur d'allure), et dépourvus de très nombreux équipements qui ne se voient pas au premier coup d’œil, car souvent à l'intérieur de la Bête (comme un booster de charge de batteries, ou une centrale de navigation B&G). 13 ans passés à naviguer bien sûr, mais aussi, sur les apports de l'expérience, idéalement optimisé. Sabay Dii a mûri au bon sens du terme. De bateau presque de série, il est devenu le bateau idéal pour une navigation hauturière exigeante, et pour un équipage réduit.


Et quand je revois le Capitaine, je me demande quel est ce jeune homme. Vraiment bien plus jeune (aie aie aie !), mais certainement moins expérimenté, lui aussi, en termes de navigation hauturière et  de technique de voile en solitaire. Et ni plus ni moins naïf au sujet de la Mer. En tout cas invariablement motivé par la vie sur l'eau et le jeu à malin, malin et demi avec Éole et Neptune.

Un Capitaine paradoxalement bien meilleur pêcheur et plus souvent bredouille (mais la taille des poissons a nettement augmenté) !

Dans cette plongée iconographique dans le passé, j'ai revu les photos des criques de Minorque, où nous étions seuls. Il faut dire que c'était en septembre. A titre de comparaison, voici le mouillage où je suis arrivé hier.

A 7h du matin.
 A midi, il y aura trois fois plus de bateaux, sans compter les jet-skis, les paddles, les kayaks, ...

En tout cas, comme je l'écrivais il y a quelques secondes à des amis qui s'attaquent à la réalisation de leur rêve de grande croisière (d'abord le tour de la Méditerranée, puis la Grande Boucle), et en plus sur un RM, la simple évocation  de ce qui s'est passé entre ces deux passages par Minorque me donne le vertige.

Mais, aucune nostalgie !

Bon ! C'est bien beau de regarder en arrière, mais si on se posait la question (on me la pose souvent en ce moment) de "Et après ?".

Avant "après", il y a d'abord "maintenant ?". 

Et maintenant ?

Je suis à seulement une grosse journée de navigation de la côte espagnole, et donc à quelques jours de cabotage de Port-Leucate, où j'ai une place pour le 20 août. Donc je vais "lambiner". Lentement, avec paresse, je vais profiter des derniers jours de ma saison nautique, car, à partir du 20, les vacances sont finies !

En effet, un camion passe prendre Sabay Dii à Port-Leucate dans la première semaine de septembre pour le conduire à la Rochelle où on va lui refaire une beauté. Pourquoi La Rochelle ? Pour plusieurs raisons : on y trouve tout pour entretenir son bateau et les meilleurs services techniques au monde - c'est l'endroit idéal pour repartir pour un grand voyage, par exemple vers le Nord - et ça évite le tout de l'Ibérie et les orques qui fréquentent dangereusement ses côtes.

D'ici là, c'est-à-dire en deux semaines, il va falloir vider le bateau (un vrai déménagement), le désarmer (enlever les voiles, et les cordages), le démâter, et en plus déposer tout l'arceau arrière sur lequel sont installés les panneaux solaires, l'éolienne, toutes les antennes (une dizaine) en débranchant tous ces instruments (des centaines de fils) soigneusement car tout devra âtre rebranché à La Rochelle. Un travail colossal dont une bonne partie ne peut être faite qu'à deux et parfois même à trois.

Donc, comme vous l'aurez compris, du 21 août au 2 septembre, je compte sur les copines et les copains pour me donner un sérieux coup de main : ceux de Perpignan. mes anciens équipiers de régate, ceux plus lointains mais tout aussi chers, et tous ceux de bonne volonté.

Ne disposant pas de wifi du fait que je vais encore trainer quelques jours dans des mouillages, je profite du blog pour faire passer quelques messages (une fois n'est pas coutume) particuliers et codés, que voici ...

G. A. (Paulhan) et J. P. (Class A) : je compte sur vous pour, entre autres, la partie technique (arceau et câbles). Donc plutôt à la fin, mais  vous êtes toujours les bienvenus. Je vous loge bien sûr, si nécessaire.

X. M. (Mini-Max) et H. M. (Papyon) et vos femmes et enfants : venez quand ça vous chante, mais au moins un jour avec une remorque pour le déménagement pendant la première semaine. Si on finit par l'arceau arrière et le démâtage, on peut même se faire une sortie en mer avec le bateau vide. A réfléchir les copains.

C. C. (Gramat) : beaucoup de choses à trier, ranger, mettre en cartons avant le déménagement, donc la première semaine si tu es dans le coin.

J-F P. (Rexande), L.P. (l'Egyptien), et plein d'autres : je sais que vous êtes trop loin, mais on pensera à vous.

Tous mes anciens équipiers du Ville de Leucate : bienvenue à vous.

A toutes et à tous, faîtes passer le message, car, après avoir fichu le camp presque 20 ans (Laos, Mayotte, Vietnam, ... puis TdM), mon carnet d'adresses est devenu obsolète.

En tout cas, à toutes et à tous, comme "quelqu'une ou quelqu'un" vient de me le suggérer dans les commentaires qui suivent les messages que je poste dans ce blog, un Tour du Monde, ça se fête, mais ça se fêtera une fois que je bateau sera posé sur le camion.

D'ailleurs, à propos des commentaires que je reçois via le blog, sachez qu'ils sont toujours anonymisés (automatiquement par Google), même les miens. Si vous ne les signez pas, il m'est impossible d'en connaître les auteurs. Donc faîtes moi un petit signe perso pour que je sache qui me fais coucou. Merci.

Et tant que j'y suis dans les messages ultra-secrets, en voici un dernier pour A. M. (Mont de Lans) qui suit aussi assidument ce blog depuis fort longtemps, et qui signe ses commentaires en plus : Je n'arrive pas à te contacter parce que l'adresse électronique que j'ai était professionnelle. Donc depuis que tu profites de ta retraite, impossible de te joindre. Renvoie -moi tes coordonnées par un petit mail. Merci..

Et après ? Après le retour à Port-Leucate, après deux semaines de boulot, après que le bateau ait été chargé, et après avoir fait la fête ?

Eh bien, comme celles et ceux qui me connaissent s'en doutent, je vais continuer à faire de la voile, beaucoup de voile, mais plus de Tour du Monde. D'une part, je vais avoir Sabay Dii sur l'Atlantique et il se pourrait que je me balade en Bretagne l'an prochain, ou bien plus haut (mais top secret). D'autre part, je vais me remettre à la régate cet hiver, en Méditerranée, comme équipier, régleur, tacticien ou ce que vous voulez (sauf N°1 à cause de mes genoux), sur tout bateau de régate mené par mes copains qui sont tous des gens expérimentés et sympas.

Quant à un grand projet un peu fou, mes enfants en sont sûrs, il va en arriver un autre. Préparez vous pour 2024 ! Aie aie aie !

jeudi 10 août 2023

Sabay Dii est à Minorque ... et a donc bouclé son tour du Monde

Parti du Sud de la Sardaigne le 8 août à 6h du mat, Sabay Dii est arrivé aujourd'hui 10 août à 16 h, à Punta Fra Bernat, un joli mouillage de Minorque, caché derrière Isla Colom


Un mouillage bien protégé à la fois du vent du Sud qui soufflait aujourd'hui, et à la fois du vent de Nord, très fort, qui arrive cette nuit. Mais ce n'est pas tout. Pour Sabay Dii, ce mouillage est un point mythique. En effet, en septembre 2010, alors que ce tour du Monde commençait à peine, nous étions passés par là, puisque les Baléares avaient été choisies comme la première des nombreuses zones d'exploration de ce long périple.

Sabay Dii a donc bouclé aujourd'hui un tour du Monde de 13 ans et demi, sans la moindre défaillance, marchant formidablement bien à toutes les allures et par tous les temps, en m'offrant confort, tranquillité et sécurité absolue. Mention Très Bien avec Félicitations du Jury !

Quant au capitaine, il a son diplôme de" tourdumondiste" depuis une semaine, lorsqu'il est passé à l'Est de la Sardaigne, car il avait déjà navigué dans cette zone de Méditerranée, depuis Port-Leucate, en faisant la "Route du Jasmin" sur le bateau Pyrène, il y a bien longtemps.

Je bois donc, ce soir, une coupe de mon kéfir maison, pétillant et fruité, en l'honneur de mon vaillant et fidèle Sabay Dii, qui n'a pas commis la moindre faute, pendant ce voyage extraordinaire, souvent loin des routes maritimes classiques. Sûr, marin, rapide, vivant, polyvalent, fonctionnel, j'avais fait le bon choix en choisissant un RM1200. Depuis, des bateaux j'en ai vu beaucoup (comme dit Brassens), mais le seul qui ait tenu le coup, le seul qui m'ait toujours inspiré confiance, c'est lui. Et si je devais repartir pour un tour (peut-être vers des destinations plus septentrionales), c'est encore lui que je choisirais aujourd'hui.

Merci Sabay Dii !