Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mercredi 27 avril 2022

Petit supplément

J'ai ajouté un nouveau paragraphe à l'article précédent relatif à mon dernier passage à Marmaris, car j'y ai vu ceci ...


Quelques explications d'actualité ...


lundi 25 avril 2022

Dernier passage à Marmaris

Comme vous le savez, j'ai du changer mes plans de début de saison à cause du mauvais temps. Au lieu de passer en Grèce à partir de Kaş, via Kastelorizo, j'ai décidé de pousser jusqu'à Marmaris d'où je partirai mercredi matin pour rejoindre directement Rhodes. Un saut de puce, puisqu'il n'y a que 25 milles nautiques entre les deux, qui se naviguent en plus par vent de travers la plupart du temps.Du petit temps est prévu.

Mais pour les conditions de navigation, on verra, car j'ai été échaudé en ce début de saison par des prévisions météorologiques complètement irréalistes. D'abord entre Finike et Kaş, où j'ai ramassé plus de 45 kt de vent d'Ouest, à l'approche de Kastelorizo, alors qu'il n'y en avait que 12 de prévus, ce qui m'a valu un peu de casse mais rien de bien grave. En tout cas, cela m'a permis de découvrir un gros problème de contamination de mon gazole et de faire tout le nécessaire pour que je ne sois plus embêté de ce côté là pendant un bon bout de temps (700 € quand même entre le nettoyage de tout le circuit d'alimentation et le remplacement du carburant + 400 € de marina pour les 6 jours nécessaires aux travaux et à la mise à l'abri d'une seconde tempête). Car il y a eu, dans la foulée de la première, une nouvelle tempête, d'Est cette fois, à deux jours d'intervalle, et opposée à la première. A ne rien comprendre du temps dans cette région ! Mais là j'étais en sécurité, bien attaché à un ponton de la Kaş Setur Marina, même si les bateaux n'étaient pas vraiment protégés de ce force 8 ! Par moment, tous les bateaux d'un même bord du ponton flottant prenaient 30° de gite et s'entassaient les uns sur les autres comme pour se cacher des claques brutales qui leur tombaient dessus, sans crier gare.

Lorsque la météo est devenue acceptable, j'ai décidé de larguer les amarres pour Marmaris, mais en plusieurs petites étapes. Mais avant de mettre les voiles, j'ai pris la précaution de prendre 100 L de gazole supplémentaires, non pas que j'ai viré ma cuti et que j'envisage dorénavant d'utiliser la brise Volvo à la place de celle d’Éole, mais parce que le carburant des îles grecques est cher mais surtout parce qu'il a une sale réputation (on le transporte par petits camions-citernes pas très propres, et pour ce qui est du carburant crados, je viens de donner !).

Sur cette carte CM93, la marina de Kaş n'est pas encore indiquée.

Comme le pompiste qui est sensé être au boulot à 8h30, est arrivé avec une bonne demi-heure de retard et que nous étions plusieurs bateaux à attendre, c'est avec presqu'une heure de retard que j'ai vraiment pris le départ de cette nouvelle petite navigation. Mais ce n'était pas bien grave, car il n'y ait pas le moindre vent et c'est donc au moteur que j'ai remonté la rade de Kaş.

Cette trace de Sabay Dii montre bien quand j'ai mis les voiles et d'où venait le vent (Ouest).

Et, une fois de plus, je n'ai pas eu le vent prévu, tout au moins pendant la première journée. On annonçait une dizaine de nœuds et à dix heures du matin, il y en avait déjà le double, raison pour laquelle j'ai gréé d'entrée de jeu la trinquette à la place du génois, m'attendant à une nouvelle journée de baston. Ce qui fut le cas, avec un vent entre force 5 et 6 minimum, et qui n'a pas baissé au coucher du soleil, alors qu'on annonçait un calme plat.

Après une belle adonnante qui m'a permis de passer au vent de l'île Ro, j'ai du tirer des bords contre un léger courant (d'où cette forme de ressort un peu compressé de la trace).

Du coup, j'ai renoncé à m'arrêter au mouillage de Yesilköy que je connais bien, mais dont le fond herbeux n'est pas de bonne tenue, préférant avancer même dans du vent en attendant que ça se calme. Vers une heures du matin, malgré quelques micro-sommeils de une à trois minutes tous les quarts d'heure, je commençais à fatiguer un peu, mais je voyais bien aux changements de directions du vent que l'heure de la pose allait bientôt arriver. Et c'est ce qui arriva à 2 heures. Après un dernier bord poussif vers le Nord, j'ai affalé les voiles, allumé tous mes feux, et suis allé dormir comme un bienheureux, pendant que Sabay Dii dérivait tranquillement vers le Sud, loin de toute route maritime, et donc sans danger aucun.

Un peu avant 6 heures du matin, sentant la brise frémir, j'ai mis le nez dehors et cinq minutes plus tard, Sabay Dii était sous voile, plein Nord. Un coup d’œil à la carte pour constater que pendant mon sommeil de presque quatre bonnes heures, Sabay Dii avait dérivé plein Sud de la longueur exacte du dernier bord plein Nord, soit 2,5 milles nautiques, distance que j'allais refaire en moins de 20 minutes. Il ne fallait vraiment pas se passer d'une telle occasion de repos.

Facile de repérer mon sommeil (on est à l'entrée de la grande baie de Fetiye et de Göçek)

La journée s'annonçait sous les meilleurs auspices, avec un vent de Nord Ouest, conforme aux fichiers grib que j'avais enregistrés dans ma carte météo, la direction idéale pour le reste du voyage. Comme la météo annonçait que le vent tournerait à l'ouest dans la journée, j'ai choisi de partir justement plein Ouest, ce que les régatiers affutés comprendront bien, et qui se voit parfaitement sur la carte ci-dessus. Mais il y avait quelque chose que je n'avais pas pu prévoir...

Interruption inopinée du bord plein Ouest que je prévoyais de pousser jusqu'au moment de la bascule de vent.
Ce que je ne pouvais savoir, c'était qu'en continuant plein Ouest, je rentrais dans une zone de manœuvres aéronavales. Mais j'ai vite compris lorsque j'ai vu un escorteur de la marine nationale turque foncer sur moi, et me demandant par radio de m'arrêter immédiatement.

Une fois près de Sabay Dii, on m'a expliqué la situation, et on m'a demandé de contourner par l'Est l'île de Peksimet, pour respecter la zone interdite et surtout pour ma sécurité. Ce changement de direction vers le NNE contrariait mes plans tactiques, mais il fallait obtempérer, d'autant que l'escorteur décida de gentiment m'escorter jusqu'à l'île, en me remerciant au bout de ce chemin commun pour ma collaboration et en me souhaitant "a nice sailing". Quelle courtoisie !

Conformément aux recommandations, j'ai du rester tout près de la côte, ce qui ne fut pas très pénalisant car le vent ne va jamais se lever.

La petite île de Peksimet à laisser à bâbord

Le reste de la journée va me donner l'occasion de mesurer l'importance de ces manœuvres qui démarraient vers 10 heures du matin : chasseurs et avions de repérages dans le ciel, nombreux cuirassés se poursuivant sur l'eau, et certainement quelque sous-marin invisible car il y a une base de ces engins discrets justement entre Fetiye et Ekinçik, dans une baie interdite à la navigation, bien sûr !
Et en jouant sur les effets de côte et la rotation annoncée à l'Ouest, je fus finalement très vite au près bon plein à l'entrée de la baie d'Ekinçik où j'avais prévu de jeter l'ancre pour la nuit.
Vous remarquerez à l'entrée de la baie d'Ekinçik, un petit crochet vers bâbord (la gauche). Pourquoi ?

Vers 16 heures, à un demi mille de mon mouillage prévisionnel, je me mets face au vent pour affaler la grand voile, et dans la foulée, comme mu par un sombre pressentiment, je vais à l'avant du bateau pour tester le fonctionnement du guindeau, c'est-à-dire le moteur qui commande la montée et la descente de la chaîne d'ancre. Et oh surprise, le moteur ne répond pas à la télécommande. Comment ce fait-ce alors qu'il marchait parfaitement lorsque j'avais mouillé dans la baie de Kekova quelques jours plus tôt. Impossible de mettre cet incident sur le compte de la tempête ou sur celui des travaux que j'avais faits à Kaş ! Décidément, ce début de saison était plein d'embrouilles !
Mais pas de panique ! J'avais une belle avance, le temps était calme, dans une zone sans danger, avec un moteur me permettant de me sortir de toutes les situations. Et puis surtout, je savais que je trouverais la solution, car toute modestie mise à part, je connais l'organisation électrique de mon bateau par cœur, et j'ai eu la bonne idée de faire de nombreuses années d'étude et d'enseignement de l'électricité. Donc au boulot ... sortir le multimètre électrique, et faire dans l'ordre : d'abord démonter la télécommande très exposée aux paquets de mer qui, par mauvais temps, arrosent le local de l'ancre où le combiné de commande est fixé (OK), tester les tensions dans la boîte de dérivation de la baille à mouillage (O V donc problème), vérifier si le disjoncteur du guindeau qui se trouve derrière la table à carte n'a pas disjoncté (OK), défaire le lit de la cabine avant pour tester les tensions dans une autre boîte de dérivation situé en amont de celle de la baille à mouillage (13 V OK) et tester le relais (OK). Déduction, le problème se trouve dans la boîte de dérivation de la baille à mouillage et je ne l'ai pas vu. Retour en extérieur avec clé de 13, papier de verre, aérosol pour nettoyer tous les contacts. Grand nettoyage ; sans résultats ! C'est donc qu'il y a un fil défectueux, qui sous sa jolie petite gaine colorée est soit sectionné (peu probable) soit oxydé. Et j'ai trouvé le coupable, heureux comme un gamin qui joue aux échecs lorsqu'il coince le roi dans un coin du damier. Retour en intérieur pour mettre la main sur la caisse à outils électriques et refaire une bonne liaison vers la télécommande. Au total, moins d'une heure, pour réparer et remettre tout en ordre, et jeter l'ancre à 17 heures sur l'excellent sable d'Ekinçik, par 6 mètres d'une eau cristalline.
Vous comprendrez aisément qu'après ces 33 heures de navigation, je me sois accordé une belle journée de farniente, avec même une baignade dans de l'eau à ... 15°C (ce n'est pas encore l'été ici).
La deuxième partie du voyage, c'est-à-dire d'Ekinçik à Marmaris sera une véritable promenade de santé avec un peu d'air bien orienté, et c'est la première fois que j'arriverai à Marmaris, au vent arrière, par 10 nœuds de vent. Royal !
Néanmoins, de loin, j'ai eu l'impression que quelque chose avant changé à Marmaris. Au lieu de voir les mâts des bateaux de la marina, il y avait une grosse tache blanche ...
Voilà ce que j'ai découvert en me rapprochant.

Pour vous donner une idée de la dimension de ce monstre, son pont avant cache les mâts des bateaux de la marina qui font entre 15 et 25 mètres de haut, et le bateau juste derrière est un super-yacht de taille standard, si l'on peut dire.
Le nom de ce méga-yacht ?
L'Eclipse !
Des caractéristiques délirantes :
  • 162,5 mètres de long, c'est-à-dire, à 10% près, la taille du Moskva, le navire amiral de la flotte russe coulé en Mer Noire ces temps derniers ;
  • largeur maximale (maître bau) 21,5 m ; 
  • 6 ponts ;
  • 70 hommes d'équipage ;
  • coût estimé à près de 1,5 milliard de dollars ;
  • la suite du propriétaire fait 475 m² ;
Ah oui ! Vous vous demandez quel est ce fameux propriétaire ?
C'est l'oligarque russe Roman Abramovitch, pour qui il fallait le yacht le plus long et le plus cher du monde ! Un monde absurde et délirant d'ailleurs !
Bien sûr, la Turquie s'est bien gardée d'interdire ses eaux et son territoire à ces gens-là, car ils rapportent beaucoup d'argent ; ni aux touristes russes en général qui sont très nombreux à venir passer leurs vacances ici (mais qui auront néanmoins quelques soucis, car leurs cartes de crédit ne fonctionnent plus ici comme ailleurs). Il ne faut pas tuer la poule aux œufs d'or, surtout en cette période de crise économique généralisée en Turquie.
Je me suis mouillé bien loin de l'Eclipse, devant la plage de Marmaris, et mon voisin avait à l'arrière de son petit voilier le drapeau de son pays : bleu et jaune.
Comme quoi, même en mer, on ne peut échapper à l'actualité de ce monde en folie ! 

Les prochaines nouvelles devraient donc vous arriver de Grèce. A bientôt.

dimanche 17 avril 2022

Le séjour dans la marina de Kaş

J'avais prévu de ne passer que deux jours à la marina de Kaş, mais au total, ce seront plutôt dix jours de séjour ici. La faute au temps qui règne dans la région en ce moment.

Comme vous le savez, je suis arrivé ici en trombe, à presque 10 nœuds, au vent arrière, à sec de toile et sans moteur. Mon anémomètre indiquait par moment plus de 40 kt, et comme quand on navigue vent arrière, il faut ajouter au vent apparent le vent vitesse du bateau, cela signifie qu'il soufflait par moment un vent de tempête de 50 kt (force 10). Dans de telles conditions, il était impossible d'aller prendre une place parmi les bateaux amarrés aux pontons de la marina. C'est donc au quai de la station de carburant, très long et vide, que j'ai été dirigé. La place étant prévue pour de grosses unités, j'ai pu faire ma manœuvre d’appontement sans problème, après avoir "cassé" la vitesse de Sabay Dii en le plantant face au vent pendant quelques secondes, puis en le laissant dériver par le travers jusqu'à toucher le quai en douceur. La marina avait dépêché deux zodiacs "au cas où", et une poignée de personnes étaient là pour m'aider à amarrer le bateau sans casse. Opération un peu impressionnante mais bien réalisée.

Sabay Dii est encore au quai de la station carburant deux jours après son arrivée mouvementée.

Mais la tempête ne s'est pas arrêtée pour autant à mon arrivée, et Sabay Dii qui offrait l'un de ses flancs au vent, était pressé sur le quai, montant et descendant violemment comme un ludion à chaque vague. Résultats : en quelques minutes, mes housses de pare-battages étaient mortes. L'une de mes défense a même explosé sous la pression, mais j'en avait placé 12 ! Pendant une quinzaine d'heures pendant lesquelles j'ai souffert pour lui, Sabay Dii va se faire malmener.

Les pare-battages n'ont pas aimé le séjour agité sur ce quai.

Les réservoirs extraits
Le lendemain, ma première tâche fut de contacter le service de mécanique de la zone technique pour trouver la raison du dysfonctionnement aléatoire du moteur. Une heure plus tard l'ingénieur venait et diagnostiquait une contamination du gazole. Bactéries, moisissures, ... ? En tout cas, pas de doute, il fallait m'en débarrasser, ce qui fait mal au portefeuille quand on vient d'acheter 150 L au prix actuel. Et ce n'est pas tout, car pour bien faire, il fallait non seulement pomper le carburant des deux réservoirs de 75 L pour les vider, mais il fallait décontaminer les dits réservoirs, et pour cela les extraire du bateau. Une fois de plus, je me suis félicité d'avoir un RM et surtout d'avoir fait moi-même l'aménagement du local technique à l'aide de cloisons sur mesures, mais surtout amovibles, car dans la plupart des autres bateaux, il aurait fallu casser des cloisons structurelles qui, souvent, participent à la rigidité du bateau. Donc ma matinée fut occupée à vider la moitié du local technique (un vrai déménagement) et à essayer de caser tout mon bazar dans le carré et la cuisine (deux jours sans pouvoir accéder à mes réserves, aux casseroles, etc.). Ensuite, il a fallu démonter tout le circuit de gazole (tuyaux, vannes, filtre à décantation qui permet de séparer le gazole de traces d'eau, filtre à gazole, pompe d'amorçage), puis un petit plancher, et ce n'est qu'alors que les réservoirs ont pu être extraits.


Vu l'état général, j'ai accepté la proposition des mécanos de faire un nettoyage à fond des réservoirs et de changer tout le reste. Heureusement j'avais des filtres de rechange ! Les mécanos travaillant vite et bien (et pour trois fois moins cher qu'en France), tout le circuit était remonté une journée plus tard, et je refaisais un plein de 150 L pour tester le fonctionnement du moteur. Impeccable !

Les réservoirs sont comme neufs, et tout le circuit d'alimentation a été changé. Il ne me reste plus qu'à poser un petit plancher sur les réservoirs et à remettre tout mon attirail dans le local technique

Le lendemain, j'ai refait le déménagement dans l'autre sens, pour pouvoir enfin me déplacer à nouveau librement dans le bateau, et cuisiner un peu.

Je n'en avais pas fini pour autant, car dans la tempête rencontrée lors de ma venue à Kaş, les suspentes tribord du lazzy-bag (le sac dans lequel tombe la voile) avaient explosé. Il me fallait donc monter au mât pour refaire tout le système de cordages et de poulies.


Heureusement, mes copains suisses Chantal et Marcus du bateau Vilnarius étaient eux aussi à Kaş où nous avions prévu de nous retrouver. C'est donc eux qui m'ont monté au mât. Merci bien !

Le jours suivants ont été consacrés aux lessives car non seulement j'avais été copieusement arrosé par les vagues et les embruns, mais le hublot de ma cabine n'était pas bien fermé et tout ce qui s'y trouvait  (couette, vêtements, livres, ...) était trempé d'eau salée.

Puis ce fut une journée complète de recherche sur Internet et de paperasse pour faire par anticipation les démarches incroyablement tatillonnes de l'administration grecque avant de franchir la frontière. Avec quand même, vers 9 heures le départ de Chantal et Marcus.

Et ce n'est qu'hier, samedi, que j'ai pu souffler un peu ... en attendant la tempête d'aujourd'hui !

Après avoir bouquiné, fait les courses, je suis monté au-dessus de la ville pour admirer le panorama et faire quelques photos de ce site exceptionnel, bien que la lumière fût médiocre à cause de l'arrivée de la perturbation.

Vue panoramique avec en bas, le port, au loin Kastelorizo, la grecque, et à droite la rade avec la marina.

La rade et la marina qui héberge Sabay Dii

Le port de la ville d'où les bateaux pour touristes partent en excursion.

Et aujourd'hui 17 avril, dimanche de Pâques, je suis resté au bateau, vu le temps épouvantable qui était annoncé et qui n'a pas failli aux prévisions météorologiques, puisque dans la même journée j'aurais vu force 8 d'Est, pendant 8 heures, puis fore 7 d'Ouest une heure plus tard pour revenir force 7 d'Est. 

Un petit aperçu de ce temps de chien, avec cette courte vidéo de très mauvaise qualité (mais pas question de sortir mon appareil photo vu les embruns).

Mais la nuit ne fait que commencer !

 

jeudi 14 avril 2022

Tous aux abris

Décidément, ce mois d'avril n'est pas de tout repos dans le Sud de la Mer Égée !

La carte météo ci-dessous donne un avant-goût de ce qui va nous tomber dessus dimanche.

Sur la zone des environs de Rhodes, vent d'Est entre 35 et 45 nœuds avec des rafales autour de 55 nœuds. C'est à la limite entre le gros coup de vent et la tempête

METEO FRANCE - échelle (de) Beaufort

Entre force 9 et 10 ! Vaut mieux rester planqué.

Et mardi, nouveau très mauvais temps, mais d'Ouest cette fois.

Vous l'aurez deviné, je vais resté encore plus longtemps que prévu dans la marina de Kaş, et vais même peut-être changer mes plans en ne tentant pas la traversée de Kastellorizo à Rhodes en cette saison. En effet, à vol d'oiseau, il y a 70 milles nautiques, ce qui peut en faire plus de 100 en tirant des bords, ce qui fait pas loin de 24 heures de navigation. Or, en ce moment, les coups de vent apparaissent sans prévenir et la météo n'est vraiment pas fiable. 

Risquer de prendre 50 nœuds avec la mer dure que cela lève en Méditerranée, et à 50 milles de la côte la plus proche est pure folie. Donc je pense remonter vers Marmaris en longeant la côte quand le mauvais temps sera passé, et puis passer de Marmaris à Rhodes directement, car il n'y a que 25 milles entre les deux, avec un vent dominant bien orienté, soit 4 à 5 heures de navigation.

Affaire à suivre ... 

lundi 11 avril 2022

Ça commence mal !

A peine cette croisière démarre-t-elle qu'il faut déjà revoir le calendrier, faire des réparations, et surtout se mettre à l'abri. Quelques explications qui vont refroidir ceux qui croient que la croisière est une sinécure.

Comme prévu, je suis parti dimanche matin de Finike, accompagné des vœux de bon voyage de quelques bons camarades de quai.

Mr & Mme Oka, un couple de navigateurs turcs sympas, serviables et toujours souriants.

Pour ce départ, j'avais la chance d'une prévision météo très favorable, confirmée dès la première heure par le ciel d'un bleu pâle prometteur, un soleil chaud dès son lever, et un air calme. Alors que j'aurais aimé larguer les amarres dès 9 h, j'ai du attendre une heure de plus car, avec ma manie de puriste qui a horreur de naviguer au moteur, il me fallait attendre d'avoir quand même un léger frémissement de brise pour pouvoir avancer.

Mon copain Tony, navigateur solitaire et bon vivant anglais est aux amarres.

La journée va se dérouler parfaitement. C'est à Polemos Bükü, un mouillage que je connais bien au bout de la rade de Kekova, que je jette l'ancre, vers 17 h, après 30 miles nautiques de route (c'est bien plus que la distance entre les deux points, car il m'a fallu tirer des bord contre le vent).

 

J'avais initialement prévu de m’arrêter à Andraki, mais comme dans l'après-midi le vent a forci, j'ai décidé d'en profiter pour aller plus loin, et diminuer ainsi la longueur de l'étape suivante.

Un repas léger (cuisse de poulet et olives) puis tisane, et au lit. Nuit calme.

Pourtant, vers 5 heures et demi, je me réveille avec la désagréable impression que le temps change.

La rade de Kekova vue depuis le mouillage de Polemos Bükü.

Effectivement, en mettant le nez dehors, je constate la présence dans le ciel, côté Nord, de quelques nuages qui ne me disent rien de bon.

Ce nuage lenticulaire a des "mèches", ce qui signifie un vent très fort en altitude.

Comme la météo n'annonce rien de bien méchant, je ne m'en inquiète pas outre mesure, mais décide néanmoins de ne pas traîner. Et à 6 heures, Sabay Dii est sorti de la rade de Kekova.

En route vers la sortie de la rade, grand largue sous génois seul (je hisserai la grand-voile dehors). On voit la passe à droite.

Direction plein Ouest vers la prochaine destination, la marina de Kaş où j'ai réservé deux nuitées. Finalement le temps est clair malgré ces quelques nuages qui m'ont chagriné au réveil, et tout marche pour le mieux.

Mais vers 8 heures, une houle apparaît, venant de l'Ouest, ce qui n'est jamais bon signe, car la houle est toujours annonciatrice du vent fort qui lui a donné naissance, et comme ces ondes dans l'eau se propagent plus vite que ne se déplace une dépression, cela veut dire qu'après la houle arrive le coup de vent. Heureusement, comme d'une part j'ai réduit la distance à parcourir grâce à la rallonge de la veille et que d'autre part, je suis parti tôt, je ne suis plus loin de Kaş : une heure de navigation tout au plus. Mais cette zone de navigation est compliquée par la présence de nombreux îlots et récifs, par de forts courants, et par la frontière maritime entre la Turquie et la Grèce qu'il faut impérativement respecter, car on se trouve du côté de Kastelorizo, qui est une zone de tension du fait de la volonté des turcs de récupérer cette île qui faisait partie de l'Empire Ottoman.

La frontière entre Kastelorizo et la Turquie
Courants, îlots, récifs en plus de la frontière

Alors que j'approche de l'îlot turc Sarada (ou Sariot Adasi), le vent forcit brutalement. Je remplace le génois par la trinquette pour diminuer la surface de voilure à l'avant du bateau. Mais comme la mer commence à se former, je choisis de me diriger vers l'île grecque de Strongyli car le passage est plus large qu'entre Sarada et le continent. En effet, pour des raisons de sécurité, il ne faut pas passer dans une zone dangereuse lorsque le vent pousse à la côte, or en l'occurrence, il vient de l'Ouest.

Cette option sera la bonne, car en quelques minutes, c'est un vent de folie qui souffle. J'ai juste le temps de mettre le premier ris qu'il faut mettre le second. Comme on approche les 35 nœuds (force 7), je décide d'affaler carrément la grand voile avant de passer entre les îlots et récifs qui parsèment la zone Est de Kastelorizo. Mais pour affaler une grand voile, il est impératif de se mettre face au vent, même s'il est très fort, et pour cela on se sert du moteur pour maintenir la position. Alors que je fais ma manœuvre, le bateau dérape d'un seul coup, comme si je venais de perdre l'hélice : il tourne comme une horloge mais sans propulsion.
Comme c'est souvent le cas, les incidents s'enchaînent : le bateau se met en travers du vent et des vagues, la voile prise de travers dans la tempête arrache les suspentes du lazzy bag qui se vide de sa voile dans le cockpit et une des suspentes vient se coincer dans une poulie de la trinquette. Rien ne va plus !
Dans un boucan infernal de voiles et de cordages qui claquent de toute part, dans les paquets de mer qui volent au dessus du pont, avec les sauts du bateau qui décolle à chaque vague, il me faut faire face simultanément à une multitude de tâches : maintenir le bateau dans la bonne direction, sans qu'il offre son flanc aux vagues, faire du rangement en fagotant la grand voile qui menace de partir à la mer, et sans me blesser avec les écoutes qui volent de tout côté, aller faire l'acrobate pour décoincer la poulie de trinquette qui avec tous ces évènements est devenue mon seul moyen de propulsion.Heureusement que je suis venu là car j'ai de l'eau sous mon vent, et peux faire ce que j'ai à faire sans frôler la catastrophe.
Reste à faire le choix de la stratégie : mettre à la fuite et repartir pour Kekova contre le courant, ou profiter de ce courant qui va me pousser entre les récifs avec, je l'espère, un peu moins de vent lorsque je passerai à l'Est de Kastelorizo. Après avoir bien examiné la trajectoire du bateau depuis que tout va mal, je choisis la deuxième option, quitte à franchir la frontière, alors que deux bateaux de la marine grecque sont sur zone. Pour avoir leur clémence, je signale par radio ma situation, en m'excusant de devoir couper la ligne à plusieurs fois pour rejoindre la rade de Kaş, seule zone où je peux trouver un abri. Comme prévu, pas de réponse, ce qui est normal pour un bateau militaire.
Il va me falloir plus d'une heure pour faire le petit mille qui se trouve dans la zone la plus dangereuse, mais en restant toujours à distance de sécurité des divers dangers.
Une fois cet obstacle majeur franchi, je dois remonter au vent pour rejoindre l'entrée de la rade de Kaş, et là ce n'est pas gagné sous trinquette seule car le vent a encore forci, et il va me falloir tirer des bords dans des claques de folie et de grosses vagues qui commencent à déferler. Maintenant, c'est une question de patience et de calme.
Louvoyage sous trinquette seule dans la tempête (le vent et les vagues arrivent de l'Ouest)

Et effectivement, au bout d'une autre heure, j'arrive à l'embouchure de la rade. Je peux maintenant me mettre vent arrière dans la houle et les vagues et rouler la trinquette pour être à sec de toile. Le bateau sans voile file à plus de 8 nœuds droit vers la marina que j'essaie de contacter depuis le début des évènements mais qui ne répond toujours pas.
Ce n'est que lorsque j'arrive à 300 m des quais que quelqu'un me répond. Ils comprennent la situation pour me prendre en charge, mais le vent est si fort et les vagues si hautes, qu'on ne peut imaginer caser un bateau entre deux voisins. La seule solution est le quai des carburants, mal exposé, mais sans obstacle. Sans moteur je réalise la manœuvre d'abordage et cinq ou six personnes accourent pour récupérer mes amarres et protéger la coque de Sabay Dii qui va dériver vers le quai. 
Tout est fini. Pas de gros dégâts mais plein de choses à réviser, notamment ce problème de moteur qui propulse par intermittence. Une semaine ne sera pas de trop, d'autant qu'on annonce une grosse tempête pour le weekend sur Rhodes, où j'avais prévu d'aller après Kaş.
Sabay Dii enfin à l'abri, mais bien secoué quand même (notez l'état des housses de pare-battages refaites à neuf après une demi-heure au quai des carburants).

samedi 9 avril 2022

Le programme de navigation 2022

Sabay Dii est prêt à reprendre la mer.

Ayant séjourné plus ou moins de gré ou de force en Turquie depuis trois ans (en partie à cause du Covid, en partie à cause des incidents diplomatiques entre Grèce et Turquie), j'en connais toute la côte méditerranéenne à l'exception de l'extrême Est, vers la Syrie (peu propice à la croisière) et du Golfe de Körfezi qui mériterait bien deux ou trois mois d'exploration, ainsi que toute la partie Sud de la Mer de Marmara, jusqu'à Istanbul (dont je vous reparlerai très bientôt, faute de l'avoir fait plus tôt).

Bien que ce séjour ait été très agréable (bassin de navigation extrêmement intéressant, population d'une gentillesse exceptionnelle, nombreux sites archéologiques majeurs, vie très bon marché, ...), j'ai envie de passer du côté grec, pour explorer le Dodécanèse qui, comme son nom l'indique, est composé de 12 îles formant un chapelet bordant la côte turque.

Ce n'est donc pas un grand voyage que j'entreprends, mais les petites distances peuvent parfois offrir de belles surprises, et c'est certainement le cas en l'occurrence, car bien que très proches de la Turquie, les îles grecques en diffèrent par leur côté insulaire, mais pas seulement. La culture, l'architecture, le mode de vie (notamment par la religion), la nourriture sont très différents des deux côtés de la frontière. Côté navigation, cela change aussi beaucoup car on ne navigue pas du tout de la même façon entre des îles et le long d'un continent, surtout quand il s'agit d'une zone souvent très ventée.

Le départ est prévu ce dimanche (10 avril 2022) de Finike où Sabay Dii a passé l'hiver. En deux sauts de puce, je serai à Kaş dont je vous ai déjà souvent parlé, et c'est de là que je sortirai de Turquie pour rejoindre Kastelorizo; en Grèce toute voisine. Cela n'empêche pas une foule de formalités délirantes, payantes évidemment, des deux côtés de la ligne virtuelle qui les sépare.

L'échelle permet d'avoir une idée de l'incroyable proximité de Kaş et Kastelorizo
De Kastelorizo, qui est la plus orientale des îles du Dodécanèse, je me dirigerai plein Ouest vers Rhodes qui en est la plus grande. Ce sera l'étape la plus longue de l'année (49 à 50 mn à vol d'oiseau, mais suivant la direction du vent il me faudra peut-être tirer des bords). Un saut de puce, encore, à l'échelle de ce tour du Monde qui n'en finit pas.

Sur cette carte, on voit les 12 îles du Dodécanèse
Rhodes mérite un long séjour, tant cette île à l'histoire incroyablement riche, recèle de petites merveilles (vestiges archéologiques, châteaux des Templiers, forteresse, mais plus le fameux Colosse effondré lors d'un tremblement de terre, et qui impressionnait tous les marins du haut de ses 30 mètres au dessus de la Mer Égée). C'est aussi, de part sa taille, l'île la plus "verte" de cet archipel, avec même une luxuriante vallée des papillons (mon objectif macro est prêt). Mais je vous en parlerai en temps venu.

Après Rhodes, je ferai une lente remontée du Dodécanèse, par petits bonds, d'île en île, suivie d'une navigation plein Nord pour rejoindre l'île de Lesbos où j'ai trouvé une place à l'année dans la marina de Mytilini (Mytilène).

Pour résumer, cette année sera consacrée aux îles grecques du Dodécanèse. La navigation se fera tranquillement du Sud vers le Nord (et donc contre le Meltem, mais tôt dans la saison, ce qui me laisse espérer des vents modérés), et non loin de la côte turque que je connais par cœur. Mais en l'occurrence, même si Sabay Dii voguera sur les mêmes eaux, c'est-à-dire en Mer Égée, la croisière sera bien différente de celles des années précédentes.
Et ce sont toutes ces différences qui font l'intérêt d'un tour du Monde.

vendredi 8 avril 2022

Les raisons d'un long silence

Plusieurs mois sans le moindre message sur ce blog. Un vrai scandale !

A moins que le capitaine de Sabay Dii soit ... mort ?

Eh bien non ! Il est bien vivant, en pleine forme, et en plus sur son beau bateau !

Mais depuis quinze jours seulement, et toujours à la marina de Finike, en Turquie.

Deux semaines pendant lesquelles je n'ai pas chômé. Résultat : Sabay Dii est fin prêt pour reprendre la mer, et je vais vous révéler très prochainement le programme inédit de cette saison 2022.

En tout cas, départ dans deux jours (dimanche 10 avril 2022).

Mais avant, je vous dois quelques explications sur ce long silence.

Pour bien le comprendre, il faut aussi bien me comprendre. En effet, même si je n'en ai pas l'air (notamment au travers de ce blog), sachez que quand je suis sur mon bateau, je n'ai plus ni la mentalité, ni les activités d'un terrien (ça, vous le savez), mais en retour, quand je suis à terre pour quelques mois, j'oublie immédiatement et la mer, et mon bateau. Cela peut vous paraître surprenant mais c'est pure vérité.

Et pendant les quelques mois que je viens de passer en France, j'ai fait ... de la maçonnerie, de la peinture, de l'électricité, ..., car je me suis lancé dans un gros chantier de rénovation, celui de mon appartement perpignanais, un logement dans une tour vieille de presque 50 ans, mais surtout un logis qui a été loué pendant des années à des gens souvent peu soigneux, voire incorrects et sans scrupules. Je vous passe les détails sordides, mais sachez que j'ai récupéré mon appartement dans un état lamentable.

Et quand on quitte son bateau joli, bien entretenu pour ne pas dire choyé, pour retrouver son logement très abimé, eh bien ce n'est pas la joie. Et un beau jour, on craque, et on se décide à tout refaire. C'est ce qui m'est arrivé cette année. J'ai tout fait sauter dans la plus grande partie de l'appartement. Plus de trois mois non stop avec des journées de boulot souvent supérieures à 13 ou 14 heures. Ni promenades, ni sorties aux champignons, ni ski ou snowboard. Aucun amusement !

Exemple de petit dégât des eaux

Et que de mauvaises surprises au cours de cette restauration. Par exemple, lorsque j'ai commencé à détapisser, j'ai découvert un nombre incroyable de traces de dégâts des eaux bien camouflées, et même, sur une grande partie de l'appartement, que les tapisseries avaient été collées à la colle néoprène directement sur du béton brut de décoffrage, sans le moindre plâtre. Vous imaginez le travail pour arracher le papier et puis pour refaire tous les enduits. Du coup, alors que ce n'était pas du tout prévu, j'ai du m'improviser plâtrier. Pas évident au départ. Autre mauvaise surprise, l'électricité, complètement folklorique. Un vrai miracle qu'il n'y ait jamais eu un gros court-circuit, ou pire un incendie. Mais là, heureusement j'ai les compétences pour refaire une bonne installation. Seul problème, refaire des saignées dans le béton du sol et dans les murs, pour faire passer les gaines électriques. Encore du travail qui n'était pas prévu. Mais le pire, ce fut le sol de cet appartement. Pour refaire le revêtement, je pensais que ça irait vite, qu'il me suffirait d'enlever le lino, mais il était collé sur des dalles de vinyle, elles-mêmes collées sur un autre revêtement synthétique très dur, avec entre, du papier journal tout pourri. J'ai passé 6 heures pour faire mon premier m² !!!

Mur pourri, sol au niveau du deuxième revêtement, et électricité délirante ! La totale !


Sous les plinthes, de gros espaces remplis de feutre pourri







 

 

 

 

 

 


Voila à quoi cela ressemblait en enlevant la tapisserie (avec des trous innombrables de plusieurs mm)

Il m'a fallu finalement dix fois plus de temps que ce que j'avais initialement imaginé, et comme j'avais prévu de tout finir avant avril pour repartir naviguer, vous pouvez imaginer que je n'ai eu le temps ni de m'amuser, ni de m'occuper de mon blog.

Mais le résultat est là ...

La salle de séjour avec ses beaux murs et son sol tout refaits ! Et un nouveau mobilier pour l'occasion !

et le dernier côté de la salle de séjour !

 Une salle de séjour sur le thème de la navigation hauturière, de la voile et de la mer ..., évidemment !

 

 

Mais ce que je ne vous ai pas dit, c'est que pour arriver dans cette salle à manger, on doit passer par un couloir qui était dans un état effroyable. Je l'ai donc entièrement refait lui aussi (sol, murs et électricité en partie). Mais je voulais une entrée à mon goût. Alors, j'ai repris mes pinceaux qui dormaient depuis 50 ans, et je me suis lâché. Plafond bleu ciel avec des oiseaux marins qui commencent à le peupler (mais ce n'est pas fini), des poissons suspendus dans les airs, et un mur aquarium (pas encore complètement fini lui non plus).

 

 

Imaginez d'abord un ciel bleu pâle (c'est le plafond et le haut des murs), éclairé indirectement par en-bas, et peuplé d'oiseaux marins (frégates, puffins, mouettes, sternes, fous, ...). Voilà à quoi ça ressemble ... 













































 
 
 
 
Suspendus aux tuyauteries du chauffage central qui serpentent dans ce couloir, quelques poissons, comme cet espadon voilier de Madagascar, ou ce poisson-panier en fibres végétales ...




 

mais il y a aussi un poisson porc-épic, et des mâchoires de requin, pour l'ambiance.







Et puis, il y a le mur aquarium, sur lequel j'allais me délasser un peu, après avoir passé plusieurs heures à arracher les sols. Ce mur aquarium débouche sur la salle de séjour.

Après avoir refait les plâtres, place à la décoration.


Depuis ces photos qui datent de la mi-mars, un banc de barracudas est arrivé sur le mur. Manque encore à l'appel, un petit poulpe, une belle carangue bleue, un poisson coffre, ...

Pour des raisons d'intimité et parce que ce blog est en relation avec la mer, je ne vous montrerai pas ici les autres pièces bien restaurées, comme ma chambre (asiatique) ou mon bureau (africain) ou la dernière pièce à la fois chambre d'ami et Bdthèque aux couleurs de l'Amérique latine et que je finirai de décorer l'an prochain, peut-être avec une méga-fresque aztèque, ou avec des mobiles de pyramides mayas ... Qui sait ?

Panneau indicateur, pour ne pas vous perdre chez moi.