Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mardi 27 octobre 2015

Et si on reparlait de Sabay Dii en Nouvelle Zélande

Finies mes élucubrations sur mon passage estival en France.
Place à ma vie aux antipodes, sur mon brave Sabay Dii.
Déjà quatre semaines passées à Opua pour préparer le bateau à ses prochaines navigations. Et ce ne fut pas de la tarte. D'abord parce qu'ici, au mois d'octobre, il fait encore froid.
Le matin, le thermomètre indique 5°C, dans le bateau. Je vous laisse imaginer mes nuits tout emmitouflé, avec mon bonnet enfoncé jusqu'aux oreilles. Et évidemment, dans ces conditions peu favorables, j'ai attrapé la grippe néo zélandaise. Résultat : trois semaines de crève et plus de 10 jours d'extinction de voix. Pas facile dans ces conditions de bosser dur. Mais je n'ai pas pu me défiler car la sortie de l'eau de Sabay Dii était programmée.
Grutage de Sabay Dii

Ça, c'est l'hélice ! Avec les huîtres.

Un bon coup de Karcher a été nécessaire pour décrocher les mollusques !

 Et maintenant, au boulot.

 Le bateau est propre, maintenant, i lne me reste plus qu'à faire la peinture anti-algues.
Comme à mon habitude, j'ai eu du bol, avec des conditions météorologiques exceptionnelles : six jours de beau temps pour six jours sur le terre-plein. Je ne pouvais espérer mieux à cette époque de l'année ou l'on compte tout au mieux un jour sur trois sans pluie.
Aujourd'hui, Sabay Dii a regagné son mouillage, et moi, je recommence à retrouver la santé.

Jaume Plensa


Cet été, je suis allé faire un tour du côté de Céret, et bien sûr, j'en ai profité pour aller une nième fois dans son extraordinaire musée d'art moderne. Aucun risque d'être lassé, tant le fonds de peintures, sculptures, céramiques semble inépuisable. Et puis, il y a les expositions temporaires, toujours splendides.
Cette année, le musée présente Jaume Plensa et l'exposition intitulée "Le silence de la pensée" ouverte le 27 juin se terminera le 15 novembre 2015. Alors, si ce qui suit vous met l'eau à la bouche, et que vous ne soyez pas trop loin des Pyrénées Orientales, ne tardez pas, car il ne vous reste que quelques jours pour découvrir un artiste envoûtant.

Jaume Plensa est un sculpteur catalan né en 1955 à Barcelone. Artiste de renommée internationale, il a vécu à Berlin, Bruxelles, Paris et parcourt aujourd’hui le monde entier. Barcelone demeure cependant son lieu de vie et de création de prédilection. L’artiste y a installé un atelier à la mesure de ses créations monumentales, souvent destinées à l’espace public.
Formé à la Llotja de Barcelone, à la Fondation Henry Moore au Royaume-Uni et à l’atelier Calder à Satché, il réalise sa première exposition personnelle à la Fondation Miró de Barcelone en 1980. Le corps, le langage, la poésie, la pensée sont des thèmes et des sources d’inspiration récurrents pour l’artiste. 
Sa sculpture puise à ses débuts son originalité dans l’utilisation de bronze, de fonte, de fer forgé et de matériaux de récupération. En parallèle, l’artiste mène une recherche dans le domaine du dessin et explore les multiples possibilités offertes par la gravure. Peu à peu, la lumière, la vidéo et le son deviennent des composantes importantes de son travail, qui s’oriente vers le monumental.


En 2004 est inaugurée l’une de ses œuvres les plus célèbres : la Crown Fountain au sein du Millenium Park à Chicago. Cette fontaine de verre, de granit et d’eau composée également d’un écran sur lequel apparaissent les photos de 1000 habitants du quartier est un formidable exemple du talent de Plensa créateur pour l’espace public.
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Aujourd’hui Jaume Plensa travaille aussi la résine, l’albâtre, le basalte, le bois, la pierre, mais surtout l’artiste utilise depuis ses débuts une matière originale : des lettres, signes et idéogrammes issus de différents alphabets du monde entier. Soudées entre elles, les lettres d’acier forment un maillage permettant ensuite de composer des silhouettes, des visages monumentaux qui prennent le plus souvent place au sein d’espaces publics, centres urbains ou espaces naturels en Europe, en Asie, aux Etats-Unis …
Jaume Plensa a réalisé deux œuvres importantes en France en 2007 : 
  • Conversation à Nice est composée de sept personnages de résine illuminés la nuit, assis tels des scribes de l’Antiquité au sommet de perches d’une dizaine de mètres de hauteur, disséminés sur la place Masséna à Nice.
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  • Le Nomade est une silhouette en maillage de lettres d’acier, peinte en blanc, de 8 mètres de haut, installée Bastion Saint-Jaume en 2010, suite à une exposition au musée Picasso à Antibes. 


L’exposition du musée d’art moderne de Céret présente un ensemble de réalisations parmi les plus récentes.
Deux installations témoignent de l’inspiration poétique et littéraire de Jaume Plensa, bercé depuis son enfance par le goût des livres, le rythme des textes, la magie des mots et fasciné par le mystère des lettres issues d’alphabets du monde entier.
  • Silhouettes (2011/2012) comprend 16 silhouettes d’acier flottant dans l’espace, suspendues au plafond par des oriflammes porteuses de maximes et de vers tirés de poèmes chers à Plensa. Ainsi peut-on lire sur l’une d’entre elles : « Une pensée emplit l’immensité », un vers de William Blake que l’artiste cite volontiers comme source d’inspiration pour son travail. Grandeur nature, les silhouettes se confondent dans la salle avec celles des visiteurs qui circulent à leur gré entre ces figures et ces sentences.

  • Talking continents (2013) est constitué de 19 éléments constitués par des lettres issues de différents alphabets, soudées entre elles et formant des galets transparents sur lesquels peuvent être assis des silhouettes humaines. Dialogue muet entre des planètes, des univers, des hommes qui se côtoient sans se rencontrer, constitués de la matière de leur langage, laissée à leur possible utilisation poétique. Là encore, le visiteur évolue librement au sein de ces figures, perméable ou non à ce langage non encore constitué.

Entre ces installations, sont exposés des visages monumentaux de basalte ou de bronze créés en 2014/2015. Inspirés de visages de personnes réelles remarquées par l’artiste pour leur beauté et leur personnalité telles que Lou ou Sanaa, ils sont restitués par l’artiste dans leur expression la plus pure et la plus simple, dans une volonté d’universalité. Leurs yeux clos invitent au songe, à la méditation. Ponctuant les installations transparentes et aériennes, la densité de leur présence, due à l’utilisation du basalte et du bronze, incite le visiteur à une plongée dans la profondeur du songe.

L’exposition s’achève sur une installation monumentale, Air, Water, Void (2014) : trois figures d’hommes assis, les mains couvrant leur bouche, en résine lumineuse changeant de couleur, sont engagés dans une conversation muette. Le calme qui émane de cette rencontre est une invitation à percevoir ce langage muet et ses mystères. Sont-ils les compagnons de Pantagruel, dont les paroles gelées inspirèrent Plensa ?
« Compagnons, oyez-vous rien ? Me semble que j’ouïs quelques gens parlant en l’air, je n’y vois toutefois personne. Ecoutez ». (François Rabelais, Le Quart Livre, chapitre LV).

Ne manquez pas, non plus, le film de 59 minutes que présente le musée. Il s'agit d'une production de la Télévision Espagnole en collaboration avec Alea D&F. Ce remarquable documentaire permet de suivre Jaume Plensa sur les lieux de ses expositions à travers le monde entier. L'artiste livre ses réflexions sur son processus de création. Des directeurs de galeries et de musées éclairent également la spécificité d'une œuvre où s'expriment beauté et plénitude.

Et maintenant, pour le plaisir des yeux, voici d'autres œuvres de Jaume Plensa ...




















jeudi 22 octobre 2015

Darwin Eco-Système: nouveau lieu innovant à Bordeaux

L'espace Darwin de Bordeaux, c’est un ancien complexe militaire (la caserne Niel et son hectare de terrains et de hangars divers) recyclé par la municipalité à la fois en un lieu de travail, un point de chute pour des associations, mais aussi un futur lieu de vie implanté en plein cœur de Bordeaux. Le tout est dédié aux activités créatives de "l'économie verte", au développement durable et à la transition écologique.

Pour plus d'infos http://www.youphil.com/fr/article/07066-darwin-eco-systeme-bordeaux?ypcli=ano

L'endroit paraît désaffecté, mais c'est une ruche qui se bâtit ici: près de 70 entreprises se partagent des bureaux. L’âme de ce projet, c’est aussi la vingtaine d’associations dédiées aux cultures urbaines ou à l’écologie qui ont pris leurs quartiers dans ces lieux. Plusieurs hangars se font face: l’un abrite un skatepark construit avec des matériaux de récupération, l’autre la recyclerie qui lui fournit ces matériaux (elle équipe également l'espace de co-working). À côté, un petit coin de verdure abrite les ruches d’une association de protection des abeilles. Plus loin, des poules vagabondes dans leur enclos et quelques mètres carrés de terre font office de potager. Un joyeux bazar organisé. Tags et graffitis sont omniprésents sur les hangars de l'ancienne caserne, témoins d’un abandon progressif depuis 2005. Cette friche a davantage l’allure d’un squat pour artistes de rues, avec de faux airs du célèbre quartier autogéré de Christiania, à Copenhague.
Plein de jeunes y ont installé un atelier ou un petit container. On peint, sculpte, tout en faisant du skate. Un endroit vraiment sympathique où l’on rencontre plein de jeunes heureux de vivre au milieu d’une culture contemporaine et populaire.

Carine, Océane, Célian et Maxime























Eh oui ! Sans nous en rendre compte, car nous baignons dedans depuis notre naissance, nous avons un pays doté d’un capital culturel stupéfiant, que ce soit dans nos rues, ou nos musées, et c’est une des raisons pour lesquelles tant d’étrangers viennent chaque année en France, malgré notre réputation peu flatteuse de râleurs, vantards et roublards.