Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

lundi 26 janvier 2015

Sabay Dii arrive à Auckland pour les 175 ans de cette jeune et dynamique cité


L'arrivée à Auckland en photos ...
Arrivée par une belle matinée ensoleillée (déjà 6 semaines consécutives de très beau temps)
J'ai préféré laisser la priorité à ce frêle esquif, vu la taille de ses lance-missiles
Au premier plan, les docks et le terminal marchandise d'Auckland
et toujours la Skytower, plus haut bâtiment de l'hémisphère sud, je crois

Sabay Dii amarré à Westhaven Marian, l'une des 6 marinas de la ville, avec ses 900 bateaux
Bientôt plein de photos des festivités (les acrobaties de la patrouille aérienne vues depuis le haut de la Skytower, balades dans les rues en fête, feu d'artifice, etc.)  ... un régal !
Et puis visite du très remarquable et trèq renommé Musée de la Marine (depuis les premières pirogues maori jusqu'au bateau vainqueur de la Coupe de l'America).

jeudi 22 janvier 2015

"La petite bête qui monte qui monte", ou "Un biquille, ça sert à ça"

J'avais fait le choix d'un biquille pour faire mon tour du monde. Pas très courant, mais j'avais une bonne raison : pouvoir échouer mon bateau pour l'entretenir, le réparer, le caréner.
Mais pour cela il faut des marées, or, n'en déplaisent aux bretons, ce phénomène n'a rien d'universel. Et c'est peu dire, vu que depuis que je suis parti, je n'avais jamais rencontré une marée de plus de 40 cm, que ce soit en Méditerranée, évidemment, mais aussi aux Antilles, à Panama, sur la côte Pacifique de l'Amérique du Nord, en Mer de Cortez, aux Marquises et en Polynésie Française en général, aux Tonga et aux Fidji.
Et ce n'est que maintenant que je suis en Nouvelle-Zélande que je me souviens d'avoir fait le choix du biquille. Les marées y atteignent deux à trois mètres. Ridicule, vous me direz, comparées à celles de Granville, mais suffisantes néanmoins pour faire un carénage intégral de la coque en moins de deux heures, ce qui me prend habituellement deux à trois jours lorsque je dois plonger pour faire le ménage).







Rangipukea

A la sortie de la baie de Coromandel se trouve une petite île, Rangipukea où j'ai fait escale.
Elle est privée. C'est un pâurage pour bovins, mais comme souvent en Nouvelle Zélande on peut en fouler le sol pourvu que l'on referme les barrières qui confinent les troupeaux.
Un vrai havre de paix, loin de la fureur du monde.
Le coridor pour faire monter les bêtes dans la barge qui les conduira à ... l'abattoir.
Les néozélandais sont de sérieux carnivores


Ma baignoire sans OBAO






Le troupeau prêt à charger l'intru
J'adore ces arbres aux fleurs rouges dont je ne connais pas le nom

mercredi 21 janvier 2015

Coromandel

Pour aller de Great Barrier Islands à Auckland, j’ai choisi le chemin des écoliers en passant par Coromandel. C’est une immense péninsule qui avec Great Barrier, Little Barrier et la côte orientale de Northland délimitent le golfe d’Hauraki.
 
De cette péninsule je n’aurai exploré que la côte est, et l’année prochaine, lorsque je descendrai à l’île sud de la Nouvelle Zélande, j’en profiterai pour découvrir l’autre rivage et l’intérieur qui est très montagneux et qui réserve des sites superbes aux randonneurs un peu hardis.
Le trajet de Sabay Dii
Coromandel s’est aussi le nom de la ville qui se trouve au milieu de la côte ouest et où j’ai fait escale. Elle se trouve au fond d’un vaste golfe qui à marée basse est en grande partie à sec, et c’est donc loin de la ville que je me suis mouillé. A Te Kouma exactement.
Entrée du golfe de Coromandel au lever du jour
De très bon matin, j’y ai rencontré David (un médecin à la retraite) et son épouse Lynda qui faisaient leur promenade matinale. Très francophiles et connaissant bien la France (notamment la Place de la République à Paris), c’est eux qui m’ont dit annoncé la tuerie de Charlie. Nous avons fait un bout de chemin ensemble et ils m’ont invité à aller prendre le petit-déjeuner chez eux, dans la splendide maison qu’ils se sont fait construire et d’où l’on peut admirer tout le golfe de Coromadel.

Ensuite, David m’a conduit dans sa 307 Peugeot (c’est trop rare ici) à la ville distante d’une quinzaine de kilomètres pour que je puisse me connecter à Internet et apprendre les mauvaises nouvelles. Mais je n’ai pas fait que cela, heureusement. En effet, j’avais prévu depuis longtemps d’aller voir l’attraction locale, le fameux Driving Creek Railway.
Voilà de quoi il s’agit, ou plutôt voilà l’histoire vraie de quelque chose d’insensé.
Barry Brickell était arrivé d’Auckland en 1961 pour s’installer à Cormandel comme sculpteur et potier. En 1973, il décida de construire un chemin de fer à petit écartement, sur son terrain. Un projet complètement délirant quand on sait qu’il s’agissait d’ouvrir 3 km de voies sur 22 hectares d’un terrain très accidenté, complètement recouvert d’une forêt indigène constituée d’arbres et de buissons, et tout cela à flanc de montagne.
Il fallait partir de zéro, ce qui exigeait de commencer par un travail de topographie décourageant à travers un terrain très difficile. Ces premiers relevés furent réalisés avec une faux manuelle et des instruments faits-maison, ce procédé devant être répété jusqu’à ce qu’un itinéraire à pente satisfaisante fût trouvé.
Il fallait ensuite passer au gros-œuvre, débroussailler, déboiser et puis creuser, terrasser, au pic et à la pioche. Un travail de titan qu’il réalisera pratiquement seul, n’étant aidé que pour quelques terrassements majeurs par des entreprises locales. Ponts et viaduc (dont un à deux étages de 46 mètres de long et passant à plus de 18 mètres au-dessus d’un précipice), trois tunnels, deux spirales, et trois aiguillages d’inversion de direction furent requis pour gagner de l’altitude jusqu’à l’Eyefull Tower (jeu de mot avec Tour Eiffel), d’où l’on jouit d’une vue panoramique saisissante.
Fin des travaux en 2002, soit 19 ans de travail ininterrompu. Fini si l’on peut dire car Barry que l’on peut rencontrer dans sa gare continue à placer tout au long du parcours des décors en poterie, à parsemer la forêt de statues, et surtout à replanter et à identifier tous les arbres de son terrain en espérant retrouver dans quelques dizaines d’années un milieu pratiquement identique à la forêt native.
En images ...




Le viaduc à deux niveaux
En voiture



Autres images de Great Barrier

La côte orientale de Great Barrier est sauvage, battue par les vagues et le vent qui la rendent très peu accueillante envers les voiliers. Par contre, les surfeurs sont comblés
 Le centre est montagneux, très boisé, avec quelques rares pâturages sur sa bordure orientale



et des sources d'eau chaude. Idéal pour se délasser en cours de randonnée.







Quand à la côte occidentale, c'est un véritable labyrinthe de canaux et de criques,






une nature paisible et préservée
de quoi régaler le capitaine