Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

jeudi 30 octobre 2014

Avis de tempête

Sabay Dii est toujours aux Fidji, mais en stand by depuis une semaine à Savu, la capitale de ce beau pays, après six semaines de vadrouilles dans les îles du nord ouest dont vous allez voir de jolies images.
Pourquoi une si longue pause alors que nous sommes mouillés dans une baie encombrée de gros cargos et d'épaves ?
Tout simplement parce que nous attendons le bon moment pour partir vers la Nouvelle-Zélande. Et Dieu sait si le temps y est mauvais en ce moment.
Regardez attentivement les deux cartes ci-dessous la première donne le vent et la deuxième la hauteur des vagues.
Une vilaine tempête avec des vent de 45 à 52 nœuds s'approche de la NZ par l'ouest. 
Hauteur annoncée des vagues : 15 mètres (cf. légende en bas à gauche de l'image)

mercredi 29 octobre 2014

Fawn Harbour & Nasasabu

De Bakabaka, nous sommes allés plus à l'est, sur la côte sud de Vanua Levu.
Au programme deux beaux mouillages super bien abrités en pleine mangrove, derrière le récif :
Fawn harbour d'abord et Nasasabu ensuite.
D'abord Fawn Harbour, un mouillage très bien abrité derrière une grande barrière de corail découvrant largement à marée basse.
Quand je vous disais que le mouillage était bien abrité !
L'endroit idéal pour aller à la pêche aux poulpes (aussi gros que les "puedza" de Mayotte) et aux coquillages

Excellents coquillages, mais je n'en connais pas le nom
Mais attention aux serpents venimeux
et à la morsure des petites murènes

Voila ce qui reste après cuisson d'un poulpe de plus de 5 kg. Juste une demie cocotte-minute. Grr !
Du mouillage très tranquille de Fawn Harbour, nous avons du aller à terre pour la cérémonie du Sevusevu, une particularité de cette partie de l'Océan Pacifique Sud (idem au Vanuatu, aux Iles Salomon, etc.). En effet, dans cette région très traditionaliste, on considère que la terre, l'air, les animaux et la mer appartiennent aux villageois et il faut absolument faire la demande au chef du village pour avoir l'autorisation de traverser le village, de se baigner ou de pêcher et a fortiori de stationner en bateau. Cette demande d'autorisation se fait de manière très conventionnelle en offrant au chef du village un bouquet de kava, une racine avec laquelle on fait une boisson, et c'est cette boisson que l'on boit partout en signe de bienvenue. Cette rencontre entre les visiteurs et l'autorité se fait au cours d'une véritable cérémonie, mais comme nous arrivions dans un village adventiste et que les adventistes ne boivent pas de kava considéré par certain comme une drogue, la cérémonie s'est faite très rapidement et nous avons été admis très amicalement à Fawn Harbour et à Bagasau le chef-lieu de district.

Bakabaka Inlet

La première crique explorée par Sabay Dii aux Fidji fut Bakabaka Inlet
Mon choix s'est porté sur cet endroit, non pas parce que c'est une belle petite crique au milieu du récif du sud de Vanuua Levu, mais parce qu'à partir de ce mouillage, on peut remonter une rivière, à travers une mangrove tout à fait sauvage, jusqu'à un lac d'eau salée.
Une belle balade faite à la rame contre le courant de marée à l'aller et avec lui au retour.
Au début c'est très large, mais ça ne dure pas longtemps
La mangrove

Gros courant sous le pont
On est samedi et c'est le jour de la séance de natation


Le lac salé




mardi 28 octobre 2014

Naidi Bay

Les Fidji, c’est 322 îles, dont environ un tiers sont habitées. Autant vous dire qu’il faudrait des années de navigation pour en explorer tous les recoins.
En six semaines, des choix drastiques devaient être faits, quitte à n’avoir qu’une vue très partielle et peut-être fausse de ce gigantesque archipel.
Etant arrivé par le nord-est depuis Wallis et ayant du faire les formalités à Savusavu, sur l’île de Vanua Levu, c’est cette zone que j’ai choisi de visiter pendant un mois et demi.
Le parcours de Sabay Dii dans la zone sud est de la grande île de Vanua Levu
Et la première baie visitée l’a été … à pied. C’est Naidi bay, située à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau de Savusavu, mais à presque dix fois plus par la mer. Alors autant mettre les baskets, n’est-ce pas ?
Naidi Bay à seulement 10 km à vol d'oiseau de Savusavu

Que des jolies maisons discrètement parsemées sur la côte est de Vanua Levu

 
Le centre du village
On est dimanche. Les habitaants des environs de Naidi rejoignent une des nombreuses églises du village
L'une des nombreuses églises
La baie de Naidi
Naidi Bay

lundi 27 octobre 2014

Savusavu

Il y a à peine deux décennies, Savusavu n’était qu’un tout petit village bien placé : au bord de la mer, au fond d’un golfe remarquablement protégé, mais aussi au pied d’immenses plantations de cocotiers, héritage de la grande époque de l’exploitation hyper-extensive du coprah au Fidji. Cette double condition en faisait un idéal « coprah shed », entendez par là, un dépôt d’embarquement du coprah (Copra shed est d’ailleurs le nom qu’a gardé la petite marina du village). Mais son environnement idyllique dans une nature exubérante et la qualité exceptionnelle de ce trou à cyclone vont en faire en quelques années, l’un des petits ports les plus prisés du Pacifique Sud. On peut y rencontrer par moment une bonne trentaine de voiliers. Du coup les commerces se sont développés et une nouvelle économie s’est créée.
Pour le moment, tout est resté villageois, mais de grands projets d’aménagement sont en cours de réalisation avec la construction d’un grand complexe de type marina-resort qui devrait pouvoir offrir des prestations de grand standing dans un cadre totalement préservé.
Car les Fidjiens ont tout compris. Certes, ils bouleversent pour l’aménager l’îlot de mangrove qui se trouve en face de Savusavu tout en conservant les grands arbres et en ne construisant que dans le style local avec des matériaux apparents végétaux, mais pendant qu’ils détruisent la mangrove de ce côté-ci, il la développe tout autour, pour maintenir l’aspect naturel et sauvage, et pour que la faune reste exceptionnelle. Les futurs touristes pourront ainsi partir se balader sur des sentiers littoraux, naviguer sans voir de paillottes arrogantes, ou aller faire une virée en canoë au milieu d’un environnement d’exception. Et tout cela, avec des conditions d’accueil de tout premier plan, et à des tarifs qui feraient pleurer les hôteliers polynésiens qui devraient pourtant tirer des leçons de leurs voisins et concurrents bien mieux avisés côté environnemental et ciblage de clientèle, et donc en plein essor, pendant que la Polynésie sombre en plein marasme.
Remarquez le petit îlot au nord de Savusavu. Cest ici que va se trouver le prochain complexe marina-resort.
La marina se trouve à l'endroit de l'ancien copra shed, d'où son nom



Copra Shed Marina

Une bonne trentaine de bateau dans ce soin perdu de la planète
Derrière la petite annexe de Sabay Dii, l'îlot sur lequel commence la construction de la marina-resort
Petite cerise sur le gâteau ... les abords de cet estuaire sont parsemés de petites sources d'eau chaude. Un bain d'eau douce à 40°C en pleine mer, c'est pas courant, n'est-ce pas ?
L'eau chaude sort de là !