Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

dimanche 27 juillet 2014

Bien arrivé aux Tonga

Sabay Dii est bien arrivé à Nuku'alofa, sur l'île de Tongatapu, capitale des Tonga.
Un long voyage avec un temps très spécial.
Bientôt des images, mais ici, il faut faire avec un Internet d'un autre siècle.
Alors, patience. Mais vous ne serez pas déçu, car les Tonga, c'est vraiment étonnant.
Rien à voir avec la Polynésie.

mardi 8 juillet 2014

2014 : le retour de El Niño ?


Météo: faut-il craindre El Niño cette année?


L'Organisation mondiale météorologique a publié récemment un communiqué annonçant le retour d'El Niño cette année. Quel est ce phénomène et comment influence-t-il le climat ?


Cette inversion des courants océaniques dans l'océan Pacifique perturbe le climat autour du monde. Il pourrait bien se manifester de nouveau cette année, selon l'Organisation mondiale météorologique. Voici l'analyse de Serge Planton, responsable de l'unité de recherche Groupe de météorologie grande échelle et climat de Météo France, agrémentée de quelques croquis que j'ai glanés sur Internet.

Qu'est-ce qu'El Niño?

C'est un phénomène qui se produit dans le Pacifique équatorial. Il y génère des anomalies, comprendre des écarts aux mesures moyennes. Dans l'océan, cela se traduit par des températures plus élevées de l'eau. Plus haut, les vents alizés, qui viennent de l'est, ralentissent. Ce sont en fait les vents d'ouest qui se renforcent. Ces manifestations sont plus fortes en hiver, du fait de l'écart plus grand avec les températures moyennes.

Combien de temps dure El Niño?

Sa durée moyenne est de neuf mois. Elle est en fait liée à la circulation des courants océaniques, très lents, qui vont d'est en ouest et vice versa dans le Pacifique équatorial. Toutefois, si la liaison est avérée, ses causes précises sont pour le moment inconnues. 

Quand les phénomènes sont-ils les plus forts?

En hiver. El Niño est calé sur le cycle saisonnier, même si personne ne sait pourquoi. Les pêcheurs péruviens ont découvert le phénomène en premier. Ils ont remarqué que les poissons étaient moins présents au large du Pérou en hiver. Ils l'ont baptisé ainsi ["L'enfant", en français, ndlr] en l'honneur de l'enfant Jésus parce qu'il intervient aux alentours de Noël. A cette période, les eaux profondes, chargées de nutriments nécessaires aux poissons, remontent moins à la surface. Ce phénomène intervient en fait tous les ans. Il n'est appelé El Niño que les années où son intensité est particulièrement forte. 

Quelles en sont les conséquences?

Il y a des téléconnections, des liens de causes à effets météorologiques, entre cette zone et quelques régions du monde. Le nord de l'Amérique du Nord, en Alaska et au Québec particulièrement, est sujet à des anomalies chaudes, telles que l'augmentation de la température de l'air et de l'eau. C'est l'inverse qui se produit dans le sud-est du sous-continent. 
L'Afrique et la zone des moussons sont également touchées, à cause de téléconnections dans la bande tropicale. Les incendies en Indonésie en 1997 en sont la cause indirecte. Si El Niño n'a pas allumé les feux, la sécheresse qu'il a causée a grandement aidé leur propagation. La Corne de l'Afrique est ainsi plus touchée par les précipitations. 

L'Europe est-elle touchée?

Il n'y a pas ou peu de téléconnections entre le Pacifique équatorial et l'océan Atlantique. Il y a bien un impact, mais il est minime. La différence de pression atmosphérique entre El Niño et La Niña, son exact opposé, est de l'ordre de deux hectopascals en Europe de l'Ouest. L'écart entre une dépression et un anticyclone dans la région se chiffre en dizaines d'hectopascals. 

Et les DOM-TOM français?

Tahiti et la Polynésie française en général risquent d'être plus touchés par des ouragans et des tempêtes tropicales, à l'inverse des Antilles: l'apparition d'El Niño réduit les probabilités que ces phénomènes se produisent dans l'océan Atlantique. Les conséquences pour la Réunion sont en revanche peu notables.

Peut-on prévoir l'intensité du phénomène qui s'annonce?

Beaucoup de centres spécialisés, dont Météo France ont réalisé des prévisions dans cette optique, que l'Institut international de la recherche sur le climat a compilées. On peut y voir que les conjectures sont soit neutres, elles ne prévoient donc pas d'El Niño, soit positives. Ces dernières sont majoritaires. En comparant les écarts de température aux phénomènes précédents, on peut d'ailleurs observer qu'un El Niño en 2014 aurait une ampleur non négligeable.





Pour plus d'informations, alleze consulter l'article correspondant sur Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/El_Ni%C3%B1o

Naufrage aux Tuamotu

L'archipel des Tuamotu a toujours été considéré comme un endroit très malsain pour la navigation. Il a été longtemps surnommé "l'archipel dangereux". Nombreuses sont les épaves, à l'intérieur des atolls, mais surtout sur les récifs qui délimitent ces atolls. Les naufrages y ont été très nombreux au cours des siècles, et encore aujourd'hui.
Dernier en date, et qui n'est pas passé inaperçu en Polynésie Française, celui de la superbe vedette de la douane, l'Arafenua, quelques jours seulement après que son équipage soit venu me rendre visite sur Sabay Dii, à Rangiroa. Je revenais juste d'une longue navigation hauturière de nuit en solo, et nous avions franchis ensemble la passe de Tiputa, dans l'aube naissante, eux venant de Tahiti, et moi y retournant. A cette occasion, je leur avais fait part de mon admiration pour leur magnifique navire.
L'Arafenua échoué sur l'atoll de Tikei (© MINISTERE DE LA DEFENSE)
L'Arafenua échoué sur l'atoll de Tikei (© MINISTERE DE LA DEFENSE)
Le naufrage est survenu le 3 juin 2014 sur le récif de l'atoll de Tikei, à 582 km au nord-est de Tahiti, dans la nuit de samedi à dimanche. Les mauvaises conditions météo pourraient être à l'origine de ce naufrage, mais j'ai quand même beaucoup de mal à comprendre comment un bateau bardé d'électronique super-performante comme celui-là peut se planter à ce point sur sa route. L'erreur humaine est évidente : négligence de l'équipage, endormissement de l'homme de quart ? Mais un tel bateau dispose quand même de dispositifs d'alerte (radars) qui préviennent lorsqu'un obstacle est proche !
En tout cas, ce naufrage qui en fait se gausser plus d'un ici, de la presse aux marins, en passant par tous ceux que les autorités agacent, ne m'inspire personnellement que de la tristesse. Tristesse d'imaginer le désarroi du commandant du navire après une telle catastrophe, angoisse des marins du bord sur leur avenir, déception des mécanos qui ont bichonné cette superbe vedette pendant des années ... Sans parler des sanctions professionnelles qui tomberont comme des couperets sur les fautifs.
En tout cas, en ce qui me concerne, je compatis avec ces fonctionnaires qui sont venus inspecter mon bateau trois fois en 2014 en faisant toujours montre d'une grande courtoisie.
Un bateau qui s'échoue ou qui coule, et ce sont des hommes qui sombrent dans le cauchemar pour des années. Et il n'y a pas de quoi se réjouir !
Heureusement, aucun des 11 marins à bord du navire n'a été blessé. Tous ont pu être évacués par l'hélicoptère interministériel Dauphin mobilisé par le MRCC et ont été transférés sur l'île de Takaroa. Heureusement aussi, aucune pollution n'est à redouter.

crédits : MINISTERE DE LA DEFENSE.

Construite par le chantier Couach de Gujan-Mestras (Gironde) et mise en service en 1992, la DF 48, dont la coque est en matériaux composites, mesure 32.3 mètres de long pour 6.5 mètres de large. Sa perte est un coup dur pour la Douane, dont c’était la seule vedette à Tahiti. Son remplacement, à l’étude, ne s’annonce pas simple. Compte tenu des difficultés budgétaires du moment, la commande d’une unité neuve parait difficile, du moins dans un premier temps. D’autant qu’une telle option nécessiterait du temps. La solution la plus rapide serait encore de transférer à Papeete une autre unité de la flotte douanière, en prélevant par exemple une vedette basée en métropole. Côté transport, la Douane pourrait profiter de l’une des rotations assurées par les rouliers affrétés par le ministère de la Défense dans le cadre du transport logistique de matériels militaires au profit des unités basées outre-mer. Aucune décision n’a cependant été prise à ce jour. 

dimanche 6 juillet 2014

Départ imminent pour les Tonga

Après quatre semaines complètes à bichonner Sabay Dii, me voilà prêt à repartir de l'avant, cap sur les Tonga.
Le bateau est impeccablement propre et beau : le ménage a été fait à fond, toutes les housses des sièges et de la literie ont été démontées, nettoyées et remises en place, toutes les cloisons, fonds et plafonds, tiroirs, etc. lessivés, les  bois traités et revernis, les chromes et inox étincelants, et ainsi de suite.
Pour ce qui est de la navigation, le gréement a été vérifié dans les moindres détails, des voiles d'avant entièrement révisées, réparées, et remontées, tout l'accastillage a été vérifié et lubrifié, les manœuvres inspectées et certaines changées, un winch défectueux reconditionné par un atelier de mécanique très performant, l'annexe est en parfait état et ne se dégonfle plus lentement comme avant, et son petit moteur hors-bord marche enfin à la perfection. Bien sûr j'ai révisé aussi le moteur in-board ...
Je pourrais continuer cette liste à la Prévert sur une bonne page en parlant d'électricité, de plomberie, de peinture, couture, matelotage et autres domaines de bricolage, mais il y a aussi d'autres aspects plus intéressants à ne pas oublier : la préparation du voyage, avec l'analyse météo, la préparation du routage pour éviter les nombreux pièges de cette partie du Pacifique Sud qui sépare la Polynésie des Iles Cook et des Tonga, et tout particulièrement certains récifs et haut-fonds très "piégeux", des courants un peu compliqués. Et puis il faut prévoir l'atterrissage, ou plutôt les atterrissages, car le bon capitaine doit avoir un projet bien défini et clair, mais il doit aussi avoir des solutions de rechanges, au cas où ... (mauvais temps, problème de santé, avarie, etc.).
Maintenant que tout et prêt et que les pleins ont été faits (avitaillement, gaz, essence, diesel et énergie), il ne reste plus qu'à attendre patiemment la bonne fenêtre météo, mais cette année, côté ciel et mer, rien n'est évident, car nous sommes dans ce que les météorologues appellent une année Niño.
Qui dit année Niño dit temps très perturbé, tempêtes très courtes et imprévisibles, et surtout cyclones beaucoup plus fréquents et violents que d'habitude.
Pour la région qui m'intéresse en ce moment, la manifestation la plus symptomatique d'une année Niño est l'alternance de dépressions et de grands calmes qui se succèdent très rapidement, et donc l'absence d'alizés, or ce sont eux qui rendent la navigation facile lorsqu'on va vers l'ouest. Dommage !
(en bleu = pas de vent, en vert = vent agréable pour naviguer, en jaune = vent fort et en orange = vent très violent)
Sur la carte ci-dessus, on voit une méchante dépression arrivant la semaine dernière sur Rarotonga, l’une des Iles Cook situées  à mi-chemin entre la Polynésie Française et les Tonga. Cette dépression qui a toutes les apparences d’un petit cyclone (on voit Rarotonga dans l’œil de la dépression) a généré des vents de plus de 100 km et des vagues de 5 mètres. Et il en va ainsi depuis un bon mois, avec une succession de dépressions et de grands calmes, deux conditions défavorables pour la navigation à la voile.
Mais le pire des années Niño reste la saison cyclonique (de novembre à mars), car la Polynésie, habituellement hors zone cyclonique, se trouve alors aux premières loges. Mais d'ici là, je serai bien loin, en Nouvelle-Zélande.
J'attends donc avec prudence le bon moment pour mettre les voiles vers les Tonga, où je compte passer un mois et demi à explorer quelques-unes des 160 îles, et notamment celles de l'archipel des Vava'u, un must de la croisière dans le Pacifique Sud.
Ensuite Sabay Dii reprendra la route vers Wallis, les Fidji et en novembre, j'attaquerai le gros morceau pour rejoindre la lointaine Nouvelle-Zélande.



samedi 5 juillet 2014

Le 2 juillet, ça vous dit quelque chose ?

Il y a peu de chance que le 2 juillet représente pour vous une date marquante. Mais ici, en Polynésie, il y a beaucoup de personnes qui se rappellent qu'il y a 48 ans, avait lieu à Moruroa, le premier essai nucléaire, "en plein air". Le premier des 138 !!!
Cette triste date est commémorée chaque année au mémorial des victimes des essais nucléaires, un site sacré décoré par des artistes polynésiens, où sont réunies des pierres symboliques provenant d’Hiroshima et de Nagasaki et des différents sites d'essais nucléaires à travers le monde. Ce lieu de recueillement est dédié aux nombreuses victimes des essais nucléaires français de Polynésie tout particulièrement, mais aussi aux victimes des bombes nucléaires en général. De nombreuses personnes viennent s'y recueillir, parfois de très loin. Ainsi, cette année, des religieux sont venus du Japon pour y déposer des cendres de Hiroshima et Nagasaki.
Le président de l'association Moruroa e tatou, lors de son discours du 2 juillet 2014.
Un lieu qui devrait être empreint de sérénité. Mais en Polynésie, tout peut être très différent.
Figurez-vous que, à la mi-juin, pour ses 84 ans, le Président de la Polynésie Française, Gaston Flosse, s'est offert un drôle de cadeau d'anniversaire : faire voter par les députés de son équipe dirigeante la disparition pure et simple de ce monument de Papeete, inauguré par M. Oscar Temaru, son prédécesseur, en présence de nombreuses personnalités de France, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Fidji, des Pays-Bas et d’autres pays du monde, le 2 juillet 2006, jour du 40ème anniversaire de la première bombe française.
Par cet acte ignominieux, qui soulève des réactions très nombreuses ici, comme à l'étranger, Gaston Flosse non seulement a voulu effacer l’histoire des 30 ans d’essais nucléaires français dont il fut le complice, mais il s'est permis de dédier ce lieu de recueillement à Jacques Chirac, mondialement décrié lorsque il ordonna une nouvelle série d’essais nucléaires en 1995 après des années de moratoire !.
Eh oui ! On est en Polynésie, et ici, le jeu de l'"alternance" est pratiqué en déglinguant tout ce que les prédécesseurs ont fait. Ajoutez à cela une corruption à tous les niveaux de l'administration, un clientélisme sans bornes, toutes tendances confondues, et vous aurez une idée assez édifiante mais réaliste de la politique territoriale. 
A ce jeu là, le champion toute catégorie est certainement l'actuel président de Polynésie, Gaston Flosse, dont la vie politique inter-minable est un véritable feuilleton judiciaire. Malgré son âge plus qu'avancé, c'est lui qui été choisi pour remplacer Oscar Temaru aux dernières élections présidentielles, alors qu'il traîne plus de casseroles (pour corruption, abus de biens sociaux, etc.) que Berlusconi en personne. Mais le larron est plus malin que son confrère italien, car il s'est toujours débrouillé pour éviter l'inéligibilité définitive.
Le problème, c'est que l'opposition n'est pas brillante non plus.
Et pendant que les politiciens se ridiculisent, sans équipe gouvernante à la hauteur des enjeux et des actions nécessaires pour sortir la Polynésie du marasme économique et social, les morts et les malades du nucléaires attendent d'être reconnus par la République Française comme des victimes innocentes du nucléaire.




mardi 1 juillet 2014

Hommage à mes fournisseurs

Acheter un voilier neuf n'est pas une mince affaire, et l'entretenir n'est pas plus simple. Il faut choisir le matériel qui prendra place à l'intérieur du bateau comme sur le pont. Ca va des voiles à la vaisselle en passant par l'électronique de navigation, le matériel de sécurité, d’amarrage, etc.
Pour faire les bons choix, on dispose des revues (tests, publicités, ...), de l'avis des autres navigateurs (amis et/ou forum) et des conseils des professionnels. Mais tout cela n'empêche pas qu'il faut avant tout avoir une idée précise de son projet de navigation et une solide expérience pratique. Sans cela on ne comprendra rien des informations glanées de ci de là.
En ce qui concerne Sabay Dii, avec cinq ans de recul, j'avoue modestement que, à quelques détails près, le bilan relatif à la pertinence des choix de matériel est très positif. Mon bateau m'aura donné pleine satisfaction, et si c'était à refaire, pour un programme identique, il y aurait très peu de changements. Bien sûr, pour un programme différent, les choix seraient différents eux aussi (mais je vous en reparlerai une autre fois).
Je pourrais faire ici un inventaire argumenté de tous mes choix de matériel pour un "tour du monde à la voile en équipage très réduit et par les tropiques", mais je préfère rendre un hommage appuyé à ces professionnels à qui je me suis adressé, soit au début pour faire construire et aménager mon bateau, soit ensuite pour me dépanner ou pour me trouver des équipements complémentaires.

Pour la construction du voilier et son équipement d'origine
  • Le chantier Fora Marine (http://www.rm-yachts.com/)
Le bateau est un RM 1200 en version biquille, voilier de très bonne réputation, construit en contreplaqué-époxy par le chantier Fora Marine de La Rochelle. C’est un bateau de très petite série, mais malgré le faible nombre d'exemplaires construits (une soixantaine), il est connu de tous les croisiéristes au long-court français, voire européens. Cette aura est due aussi bien au sérieux de sa fabrication et à ses qualités marines qu'à la politique de relation publique menée activement par le chantier qui fait que tous les modèles du constructeur sont testés dans des revues et dans des salons à flot, et souvent primés.
Mais, pour moi, l'un des grands mérites du chantier Fora réside dans la possibilité d'un dialogue direct entre le constructeur et l'acheteur potentiel, pour voir comment faire concilier le programme de navigation avec les options d'aménagement du futur bateau. Ces options sont très nombreuses et peuvent affoler quand on fait l’addition par rapport au prix initial du bateau « nu » (mais je vous reparlerai « gros sous » une autre fois, dans un message intitulé « A combien revient un voilier de grande croisière de 12 mètres »), mais ce dialogue permet aussi de faire des économies substantielles lorsqu’on a bien compris en quoi consiste l’option et comment la réaliser soi-même, si elle s’avère vraiment nécessaire.
La deuxième qualité du chantier Fora Marine pourrait être résumée un peu rapidement et abusivement à une personne, son  Responsable « service client », Michel VIGNAUD pour ne pas le nommer (mais ce serait oublier toutes les personnes avec qui il travaille). Chaque fois que j’ai eu des interrogations sur le fonctionnement de certains éléments du bateau, sur la nature des matériaux à travailler, sur la stratégie à employer pour réparer une pièce cassée ou défectueuse, il a répondu immédiatement et toujours aussi pertinemment par courrier électronique à mes interrogations, n’hésitant pas à me faire des dessins pour m’expliciter une procédure ou une astuce. Et quand il s’est agi de pièces à me faire parvenir à l’autre bout de la planète, tout a semblé tellement facile que j’avais l’impression déconcertante que les problèmes de transports, douanes, etc. étaient une illusion.
En un mot : MERCI !
  • La voilerie Delta Voiles (http://www.deltavoiles.com/)
Le RM 1200 est vendu sans voiles. Il fallait donc que, bien avant de recevoir mon bateau, je trouve un maître-voilier acceptant de me faire des voiles à l’unité, ce qui veut dire, partir d’une feuille blanche et connaissant les dimensions du mât, de la bôme, etc. , faire des voiles qui conviendront au bateau comme au navigateur. Et des types de navigateurs, il y en a beaucoup.
Je me suis adressé pour cela à la voilerie Delta Voile de Maugio-Carnon dont le « boss » n’est autre que Bernard Mallaret, aussi bien connu pour ses voiles que pour son palmarès affolant de régatier. Et j’ai bien fait car, en deux entretiens passionnants, le designer-régatier m’a permis de définir exactement mes besoins et mes envies de voile (coupes, matériaux) et même mes futures façons de naviguer, notamment au portant. Mais ce n’est pas tout. Après m’avoir fait livrer mes voiles à La Rochelle d’où je devais ramener le voilier pour Port-Camargue, il est venu en personne à mon arrivée pour voir mes (ses) voiles qui tombaient d’ailleurs parfaitement sur le mât, pour me demander mes impressions et voir s’il n’y aurait pas quelques retouches de détail (comme par exemple sur le lazzy-bag). C’était aussi l’occasion de me donner quelques conseils de réglages et quelques astuces de pro.
Depuis ces temps lointains, le dialogue n’a jamais été interrompu, et à chaque retour en France, Bernard Mallaret me reçoit avec courtoisie et décontraction, me posant des questions sur mes (ses) voiles, me demandant des photos, et me donnant tout ce qui pourrait m’être utile pour prolonger la vie de ma garde-robes sous les dures conditions de la navigation tropicale.
En un mot : MERCI !
  •  Accastilage-Diffusion, Big Ship et Uship de la zone des Minimes à La Rochelle
Comme tous les voiliers ou presque, le RM 1200 est vendu sans équipements de sécurité (gilets de sauvetage, radeau de survie, ancres et lignes de mouillage, etc.) sans éléments de confort et de vie à bord (vaisselle, accessoires divers) et aussi sans électronique de navigation. Il a donc fallu que je fasse l’inventaire de mes futurs besoins et grâce aux catalogues des shipchandlers, que je passe commande, ce que j’ai fait en m’adressant aux trois principaux magasins de la zone d’activité des Minimes, Accastilage-Diffusion, Big Ship et Uship , situés tous trois à deux pas de là où se trouvait amarré mon beau Sabay Dii tout neuf, mais aussi tout vide.
Les trois ont répondu parfaitement à mon attente en me faisant toutes les facilités que je pouvais espérer (remises importantes, stockage du matériel, remplacement sans frais de matériel commandé par du plus récent ou plus performant).
LarochelleUne mention spéciale néanmoins pour Thierry CAZAUX, le patron d’Accastillage-Diffusion et coureur solitaire de surcroit, qui a pris en charge la supervision de l’installation de toute l’électronique de bord. Un drôle de challenge étant donné que c’était moi qui avais choisi les appareils et qu’il fallait réaliser l’organisation conceptuelle du réseau et sa réalisation matérielle. Toujours disponible, n’hésitant pas à venir à bord pour voir comment le travail du technicien était fait, il s’est totalement impliqué dans mon projet personnel de navigateur.
En un mot : MERCI !
  • Jean-Claude LAPARRE et Marc ROGER
J’ai la chance d’avoir parmi mes amis voileux un certain Jean-Claude qui m’avait dit : le jour où tu as besoin de matériel de chez Plastimo, dis le moi. Au moment de choisir mes équipements, je suis donc allé récupérer un catalogue Navimo-Plastimo et ai découvert plein de produits extrêmement intéressants, dont certains que je n’avais jamais vus ailleurs, par exemple un transpondeur, appareil formidable qui permet de retrouver très rapidement des personnes à la dérive dans un radeau de survie. J’ai fait une très longue liste (tous mes cordages, pare-battages, vêtements de navigation, instruments portables, etc.) et l’ai donnée à Jean-Claude, qui l’a transmise à son ami Roger, et quelques jours plus tard, je recevais un devis avec des tarifs particulièrement intéressants. Non seulement, Jean-Claude s’est occupé du suivi des commandes alors que j’étais à l’époque à Mayotte, mais il a tout récupéré, stocké, bichonné, jusqu’à sa venue à La Rochelle, pour m’aider à tout installer. Et tout ce matériel Plastimo, sans aucune exception, est toujours au bateau en parfait état de marche.
En un mot : MERCI !

Pour la fourniture d’équipements complémentaires ou le service après-vente
  • Accastilage-Diffusion de Canet en Roussillon (insérer un lien)
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canet



Toujours attentifs à mes courriers électroniques, les vendeurs de ce magasin du Roussillon m’ont drôlement facilité la vie à de nombreuses occasions, en assurant le service après-vente d’équipements achetés à La Rochelle, en me préparant des commandes d’équipements complémentaires et en me fournissant tous les documents de vente détaxée, alors que j’étais à plusieurs milliers de kilomètres.
En un mot : MERCI !




  • Fred-Marine à Pointe-à-Pitre
Situé dans la zone technique du port de plaisance de Pointe-à-Pitre, c’est le chantier-magasin de référence de la Guadeloupe. Fred, le patron fut d’une serviabilité extraordinaire pendant tout le mois où je refis le carénage et le reconditionnement de mes quilles, en 2010-2011. Me prêtant des outils, venant me donner des conseils, il fut une aide précieuse et désintéressée pendant tous mes travaux.
En un mot : MERCI !
  • Nautisport à Papeete
Il y a des magasins de vente de matériel nautique où l’on sent qu’on a affaire à des vendeurs, et il y en a d’autres où l’on a l’impression de parler à un type qui navigue, qui aime la voile, qui comprend parfaitement ce dont vous causez car il en a l’expérience. C’est l’impression que j’ai eu en m’adressant pour la première fois à Arnaud, le superviseur de Nautisport de Papeete. Normal, il navigue, passe du temps sur son voilier, a une expérience de technicien en électronique marine, etc. Bref, il sait de quoi il parle quand il s’agit de matériel nautique. Et cette impression n’a fait que se confirmer pendant toute l’année passée à Tahiti. Un vrai plaisir d’aller faire ses courses chez des gens comme ça.
En un mot : MERCI !
  • Chantier YES de Port-Camargue (http://www.bigship.com/reseau/mediterranee-1/port-camargue)


Et pour finir mon hommage à mes fournisseurs, j’aurai une très profonde et affectueuse reconnaissance à exprimer à toute l’équipe du Chantier YES et à son patron Patrick TROLARD pour leur aide continuelle depuis cinq ans déjà. Une mention spéciale à Caroline, mon souffre-douleur, qui avec sa patience inébranlable et sa ténacité hors-pair aura résolu toutes les tracasseries que je lui aurai réservées, avec du matériel impossible à faire réparer, des pièces introuvables à chercher, des références obsolètes à retrouver, des commandes erronées à renvoyer, et cela pendant déjà 5 ans. Quand on a la chance d’avoir des gens comme ça, sûr qu’on ne peut les oublier, même lorsque tout va bien, à l’autre bout de la Terre.
En un mot : MERCI !

Merci à tous, C’est aussi grâce à vous que mon voyage est si beau !