Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

vendredi 22 juin 2012

Encore un peu d'eau salée - La coupe du Mexique de voile

Avant de poster des messages au sujet de quelques endroits enchanteurs que j'ai découverts cette année au Mexique, voici le dernier "post" marin et vélique de l'été.
Il s'agit de la Copa Mexico 2012 (la Coupe Nationale de Voile du Mexique) qui réunissait au mois de mars, en un même lieu et pendant deux semaines, toutes les séries olympiques et internationales de voile (Optimist, 470, Laser, kitesurf, planche à voile, J24, etc.).
Un formidable rendez-vous pour le gratin de la voile mexicaine, mais pas seulement, car le qualificatif "national" de cette grande régate est trompeur. Un exemple, la série des J24, un croiseur très sportif d'à peine 7,2 m de long, mais dont les régates sont toujours très animées :
      
Notez les numéros de voiles qui commencent par USA, CHI, ITA et de temps en temps MEX.
Eh oui ! Ce championnat national réunit les meilleurs mondiaux qui savent qu'ils trouveront ici une organisation sans faille, et des conditions de vent et de mer proches de celles du prochain championnat du monde. Voici le début du classement général de la série des J24 :
Comme vous pouvez le constater, le premier est un brésilien, les trois suivants sont des bateaux américains. Le premier mexicain n'est que cinquième, suivi par un chinois. Seulement trois bateaux mexicains dans les dix premiers. Et un français à la quinzième place.
La Coupe du Mexique est vraiment un évènement sportif de très haut niveau, et je me suis régalé d'y assister.
          

       

     
Plein de belles manœuvres, que ce soit en planche à voile, dériveur ou croiseur. De la belle tactique aussi. Et surtout cette ambiance de compétition qui a réveillé en moi tant de souvenirs. Eh oui, 40 années de régate en 470, puis en planche à voile et enfin en croiseur, ça laisse des traces indélébiles : on n'oublie pas certaines courses, ratées ou réussies, ces grands championnats de pétole ou, au contraire, ces manches de gros baston. Mais la compétition sur l'eau n'est qu'un court moment de la vie du coureur. La régate, c'est aussi tous ces longs déplacements, ces heures à préparer, charger et décharger le matos, ou les minutes stressantes à attendre d'être appelé pour le jugement d'une réclamation.
 
J'ai donc arpenté les parkings, le village des coureurs, les quais d'amarrage des voiliers, regardé les classements, observé et écouté les compétiteurs devant le tableau d'affichage. Bref, pendant quelques jours, je me suis ré-imprégné de l'atmosphère de la course.
J'ai ainsi retrouvé un peu de ces émotions vécues mais enfouies dans ma mémoire, et que j'ai choisi de laisser de côté, en décidant d'arrêter la compétition pour faire mon tour du monde peinard.
Changement de philosophie ? Maturité enfin atteinte ?
Oh que non ! La régate est un virus dont il est très difficile de se débarrasser. Ça ne m'étonnerait pas qu'après avoir bouclé ma circumnavigation, je remplace mon fidèle RM1200 par un joli petit voilier, vif et technique, mais pas trop exigeant côté muscle, histoire d'aller titiller les copains sur la ligne de départ et aux bouées. En attendant, je me suis régalé de suivre avec mon cher Sabay Dii le championnat national des croiseurs océaniques (bateaux de 12 à 18 m de long avec pour certains plus de 20 équipiers !). Magnifique bien qu'un peu trop lointain et surtout trop rapide.
Ah ! J'allais oublié de vous dire que Monsieur Calderon, Président de la République des Etats Unis du Mexique est venu en personne pour suivre les régates. Quand je pense qu'en presque 50 championnats ou coupes de France, je ne pense pas avoir jamais vu ne serait-ce qu'un président de la Fédération Française de Voile !
 Arrivée du Président Calderon
Il n'était pas si difficile que je l'aurais imaginé d'approcher le Président.
La preuve ces photos que j'ai prises avec un petit télé de 200 mm).

vendredi 8 juin 2012

La suite

Bon ! Ça y est !
Sabay Dii est au sec jusqu'à la fin de la saison cyclonique, début novembre, à Guaymas, sur la côte Mexicaine de la Mer de Cortez, au bord du désert de Sonora, bref, très loin de la France.
Alors, vous devez penser :" plus de navigations pendant quelques mois, donc plus d'aventures formidables, plus de belles images, plus de rencontres magiques, pour nous dépayser ".
Eh bien, détrompez-vous ! Ça va continuer. Vous allez avoir droit à partager ce que j'ai vu de plus "chouette" dans un fabuleux pays, le Mexique : magnifiques expositions dans les musées de Mexico, manifestations paysanne des rancheros de Chihuahua, gay pride de Mexico, images d'un spectacle de flamenco contemporain, préparation de millions de papillons monarque pour la migration vers le Canada, championnat du Mexique de voile, sites archéologiques aztèques ou mayas, villes coloniales splendides, florilège de mes plus belles photos d'oiseaux du bord de mer... Il y en aura pour tous les goûts.
Tout ça arrivera, tranquillement, au gré de mes dispositions, et surtout quand j'aurai récupéré mon ordinateur portable qui m'a lâchement abandonné il y a quinze jours, et sur lequel se trouvent quelques belles images que je n'avais pas encore eu le temps de sauvegarder.
Donc, ne quittez pas ce blog tout de suite. Patientez quelques jours encore, et vous serez récompensés.
Et puis, il y aura la suite, car en novembre, nouvelles navigations en Mer de Cortez, encore plus au nord, dans des endroits encore beaucoup plus sauvages, où le vent est glacial, violent et capricieux, les terres  inhospitalières et inhabitées, l'eau de mer très froide avec de très grosses marées. Bref, c'est l'endroit où les bateaux de plaisance ne vont jamais s'aventurer. Pourtant, on trouve là-bas  des paysages à couper le souffle, avec une végétation très particulière, des lumières irréelles. Et surtout, ce sera l'hiver avec la migration des baleines et des requins-baleines, des animaux de plus de 15 mètres de long, avec lesquels il est possible de se baigner (combinaison de plongée obligatoire), car ils sont très paisibles. Ce sera aussi la période où l'on voit le plus de raies-mantas (poids moyen : une tonne !!!) et plein d'oiseaux marins qui migrent depuis l'Alaska pour profiter, ici, d'un climat beaucoup plus clément.
Et comme ça jusqu'aux mois de mars-avril, date du départ de Sabay Dii pour une grande traversée vers les iles Marquises, puis les Tohamutu, Tahiti, Rahiatea, Bora Bora, ...
Et comme ça pendant encore longtemps encore.
Alors ?